Marion Quintana, Responsable des Ressources Humaines d’Inbenta France, créateur de la solution Ruza, « Chatbot Collaborateur » dédié à un usage interne à l’entreprise, et Anaïs Matonnier, co-Fondatrice d’Olympes, Cabinet d’accompagnement pour managers engagé.e.s, vous propose une vision à la fois commune et complémentaire sur la question de la digitalisation des Ressources Humaines (RH) en entreprise.
Alors que beaucoup d’innovations sur le secteur voient le jour en France, le constat est fait que bon nombre d’entreprises n’ont pas encore pris le virage de la digitalisation dans leurs pratiques. Vendre sur internet oui, mais intégrer le digital en interne est souvent considéré comme peu urgent.
Le contexte sanitaire a bousculé le monde du travail, forçant certaines organisations à accélérer cette démarche et démontrant que la digitalisation de l’entreprise et plus spécifiquement de son volet RH ne s’improvise pas.
Une onde de choc qui a permis des prises de conscience réelles et donné l’envie de passer à l’action.
Les idées reçues sur la digitalisation des RH
Notamment au travers de la création de Chatbots, Inbenta est spécialiste de l’intelligence artificielle appliquée à la relation client via le traitement automatique du langage.
L’entreprise innovante a décidé de mettre ce savoir-faire, initialement tourné vers l’expérience client, au service de l’organisation de l’entreprise. C’est ainsi qu’est né Ruza, un chatbot dédié à l’interne permettant de faciliter les relations humaines en entreprise et notamment sur la partie Ressources Humaines.
Marion Quintana, Responsable des Ressources Humaines d’Inbenta France, propose un éclairage sur la question de la digitalisation des RH, au travers de trois idées reçues prégnantes sur ce thème.
« Le digital déshumanise et altère la relation : Une idée persistante au sujet de beaucoup d’outils digitaux, qui peut s’avérer vraie lorsque l’on en a une mauvaise utilisation. Peu importe les outils, ce sont les objectifs poursuivis et le déploiement qui vont créer, ou non, une déshumanisation. Si l’on envisage le chatbot en remplacement total d’une personne (comme ça peut être le cas dans certains SAV), en effet, il y a un risque. S’il est utilisé en soutien pour intervenir sur des tâches répétitives ou ne demandant pas une réflexion particulière, le chatbot permet de dégager du temps au profit de la relation. Enlever les échanges administratifs par exemple pour pouvoir prendre plus de temps pour échanger sur le fond, la relation plutôt que de survoler et être pollué par les mauvais sujets, faire gagner en autonomie les équipes qui peuvent être ainsi plus réactives, tout le monde y gagne !
L’intranet / serveur est suffisant, tout y est centralisé ! : Techniquement oui. Mais nous n’avons pas tous la même façon d’apprendre et d’intégrer les nouvelles informations, se retrouver seul.e face à un système d’information peut mettre certain.e.s collaborateurs.trices en difficulté. Le chatbot agit comme un guide, beaucoup plus interactif que le moteur de recherche. En fluidifiant il fait gagner du temps, de la confiance et donc favorise la performance.
Le chatbot, c’est un énième outil digital un peu gadget : l’occasion de revenir sur le “pourquoi” et le “comment” du chatbot. Le principe est qu’il se greffe facilement, sans bousculer ou remplacer les outils. Il peut alors être considéré comme le fil rouge ou le point d’entrée vers les autres interfaces numériques.
Son atout : pas besoin de compétence spécifique ou formation (comme un logiciel par exemple). »
Nouvelles pratiques, nouveaux enjeux
Anaïs Matonnier est co-Fondatrice d’Olympes, cabinet d’accompagnement pour managers engagé.e.s. Partageant l’approche d’Inbenta sur la question de l’importance de la digitalisation des RH au travers d’outils innovants, l’experte en expérience collaborateur apporte sa vision sur cet enjeu de taille aujourd’hui pour les organisations.
« L’expérience collaborateur représente un enjeu à la hauteur de celui de l’expérience client il y a 10 ans. Une bonne expérience collaborateur engendre une meilleure motivation et une meilleure attraction/rétention des talents. Des facteurs qui influent directement sur la performance des organisations.
La digitalisation des RH joue un rôle clé dans cette équation. Il s’agit de mettre à profit les nouvelles opportunités offertes par les outils numériques pour automatiser la partie chronophage et répétitive de la charge qui incombe aux départements RH. Par exemple la réponse aux questions courantes, ou la gestion des processus de pose de congés. Particulièrement dans un contexte où le travail à distance se développe massivement, limitant les échanges en physique. Dans une certaine mesure, nous pourrions parler de symétrie des attentions : depuis déjà des années les entreprises mettent en œuvre des solutions innovantes pour faciliter la vie de leurs clients à travers le digital. Il est maintenant temps d’en faire de même en interne dans les organisations.
Des bénéfices significatifs peuvent alors être attendus :
- instantanéité dans le traitement des demandes,
- accès 24/7 indépendamment des congés/absences,
- uniformité des réponses apportées,
- accélération des délais de traitement des demandes,
- une meilleure écoute des sujets abordés pour détecter des tendances structurantes dans l’entreprise.
Grâce aux progrès des interfaces conversationnelles et de l’IA, les outils RH digitaux s’utilisent de manière intuitive, et offrent une expérience utilisateur fluide. »
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