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“Travailler demain”, une étude* en partenariat avec Bodet Software, décrypte ce qui va changer dans l’exercice du travail.

De confinements en couvre-feu, la pandémie a bouleversé l’organisation du travail. Pour se projeter dans le monde professionnel post-crise, Bodet Software, éditeur de solutions logicielles de gestion RH, et l’Usine Nouvelle ont interrogé 1 015 dirigeants, managers et salariés de tous secteurs d’activité sur leur perception du travail de demain. Selon cette étude, 61% des répondants s’accordent sur l’impossibilité d’un retour au “travail d’avant”. Parmi les usages qui leur semblent les plus susceptibles d’évoluer, ils citent : le télétravail (71%), l’aménagement des espaces de travail (48%), les rythmes de travail (42%), le rapport à l’entreprise et au travail d’équipe (39%).

Plébiscite du télétravail post-crise : un besoin de flexibilité avant tout !

93% des télétravailleurs souhaiteraient prolonger la pratique du télétravail après la crise si leur entreprise leur laissait le choix. Pour autant, seuls 15% d’entre eux désireraient le poursuivre à temps plein. Les modalités plus légères sont davantage citées comme le télétravail réalisé de manière régulière quelques jours par semaine (34%), de manière flexible via un quota de jours par an (35%) ou de manière plus exceptionnelle en cas d’imprévu (9%).

Le télétravail apparait donc comme la réponse à un besoin de flexibilité. L’enquête révèle en effet que la quasi-totalité des répondants (92%) juge la flexibilité du temps de travail indispensable ou importante.

Revenir au bureau ? Oui, mais pas au détriment de la concentration

Si le travail à distance est prisé des professionnels sondés, ces derniers restent conscients du risque d’étiolement de la vie sociale : 69% des répondants ayant déjà télétravaillé craignent le risque d’isolement du collaborateur.

Le travail au bureau ne parait pas remis en question. L’ensemble des participants cite davantage de raisons favorables au travail en présentiel plutôt qu’à distance. Il faut tenir compte toutefois du contexte actuel qui accentue l’isolement et influence probablement la perception du télétravail

Ainsi, le retour au bureau est clairement plébiscité pour des activités liées à l’échange entre collègues (87%), au travail collaboratif (78%) et à l'organisation d’entretiens d’évaluation (74%). A l’inverse, les professionnels interrogés privilégieraient le télétravail pour se concentrer (68%), effectuer des suivis administratifs (65%) et réaliser des tâches répétitives (65%).

Pour les répondants ayant déjà télétravaillé, le fait de pouvoir rester concentré au travail reste une préoccupation majeure : 67% préféreraient que leur retour en entreprise se fasse au sein d’un bureau fermé - individuel (44%) ou partagé (23%). A l’opposé, les espaces étendus sont déconsidérés, à l’image des open-space (12%) et des espaces de coworking (6%).

La qualité de vie au travail semble ainsi être associée au bon équilibre entre vie d’équipe et temps dédiés à la concentration.

Rythme de travail : la crise révélatrice d’une aspiration à plus de flexibilité

Quand on interroge les salariés et dirigeants sur leurs rythmes de travail idéaux, seuls 26% restent favorables au maintien d'un rythme de travail traditionnel (35h sur 5 jours, forfait jour).

56% des participants affichent leur souhait de bénéficier de rythmes de travail plus flexibles. Parmi eux, 29% préfèreraient la semaine de 4 jours (en particulier pour les femmes et les décideurs issus de grandes entreprises), et 27% adopteraient un rythme marqué par une totale liberté pour fractionner son temps de travail sur toute la semaine (notamment pour les directions générales et les managers).

Toutefois, on note que les rythmes plus originaux tels que la journée de 5h, ou le travail concentré sur 8 mois retiennent chacun moins de 6% des suffrages.

Réinventer le rapport à l’entreprise pour favoriser l’engagement collectif

Les professionnels interrogés sont partagés sur l’évolution du rapport des salariés à leur entreprise après la crise : 38% estiment que l’engagement sera renforcé quand 36% présument qu’il sera affaibli.

Le travail collaboratif reste recherché : sa forme idéale serait un travail au sein de mini équipes projets agiles évoluant dans le temps (46%). Le modèle de l’entreprise en lui-même ne parait pas remis en cause. Les formes de travail atomisées ne retiennent en effet que peu de suffrages, à l’image des entreprises constituées de travailleurs indépendants (6%) ou des entreprises sans managers (5%)

Pour accompagner leurs collaborateurs dans le futur, les décideurs RH et managers mettent ainsi l’accent sur le maintien d’un climat social agréable (54%), sur le bien-être (53%) et sur l’équilibre entre vies privée et professionnelle (48%). Parmi les projets prioritaires à mener, ils évoquent l’articulation entre présentiel et distanciel (47%), le développement de la formation à distance (44%) et le développement du télétravail (40%).

Eric Ruty, Directeur Général de Bodet Software conclut :

“Cette étude nous donne un bon aperçu de l’impact qu’a eu la crise sur le rapport au travail. La majorité des participants (61%) n'envisage d’ailleurs pas un “retour au travail d’avant”. Nous sommes aujourd'hui sur une ligne de crête : un an après le premier confinement, le modèle traditionnel centré sur des horaires fixes et le 100% présentiel semble ébranlé. Les managers et les RH vont avoir un rôle décisif dans la création d’un nouveau modèle, plus flexible, pour pérenniser l’adhésion des collaborateurs.”

*“Travailler demain” : une enquête réalisée pour Bodet Software et L’Usine Nouvelle, en partenariat avec Infopro Digital Etudes, du 02 au 22 mars 2021.

Cette étude s’appuie sur les réponses de 1015 professionnels issus des secteurs de l’Industrie, de la Finance, assurance, immobilier, du Commerce, de l’Enseignement, de la Construction, de l’Information et de la communication, des Transports, des Services aux entreprises, de la Santé, de l’Hébergement médico-social, action sociale, de l’Hébergement et restauration et des Services aux ménages.

58% exercent des fonctions de management quand 42% n’ont pas de missions d’encadrement. Parmi les entreprises représentées : 7% de TPE / 37% de PME / 28% d’ETI et 27% de Grandes Entreprises

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