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Travail hybride, bureaux satellites, nouvelles responsabilités employeurs : JLL fait le point sur les défis à relever pour les entreprises en 2021

JLL publie pour la 6ème année consécutive son rapport annuel sur les 10 tendances mondiales de l’immobilier d’entreprise qui s’appuie sur les dernières études qu’il a réalisées après avoir interrogé 5 000 travailleurs de bureaux et 150 entreprises à travers le monde.

Les tendances mises en exergue en 2021 s’inscrivent pleinement dans le contexte sanitaire actuel et dans la prospective des bureaux post-Covid : généralisation du télétravail, développement du travail hybride, préservation de la santé mentale des salariés… Elles vont même plus loin et mettent le doigt sur les enjeux à relever par les entreprises pour être en adéquation à la fois avec les attentes de leurs salariés et leurs propres objectifs de productivité.

Top 10 des tendances mondiales de l’immobilier d’entreprise

 

Une transformation du travail qui interroge le modèle traditionnel ultra-centralisé des bureaux

Avec les confinements successifs, le travail distant s’est totalement démocratisé et imposé. Mais cette hybridation du travail ne peut être réduite à l’adoption du télétravail : elle embarque un appétit criant pour la flexibilité, qui implique des initiatives aussi diverses que le passage à la semaine de 4 jours (70 % des salariés interrogés se disent séduits par cette perspective), la possibilité de définir ses horaires de travail (70 %) ou encore celle de déménager et s’éloigner de leur lieu de travail pour gagner en qualité de vie (54 %). L’enjeu à court terme pour les entreprises est de s’adapter à la diversité des profils et des besoins individuels des salariés sans pour autant altérer la performance collective. Dans les faits, elles sont en cours de réflexion sur la mise en place d’une charte de télétravail, et JLL observe que beaucoup d’entre elles se dirigent vers un mix de 2 jours de télétravail par semaine / 3 jours en présentiel.

Cette transformation majeure interroge le schéma traditionnel de concentration des bureaux autour des grandes villes, et particulièrement Paris. Elle implique pour les entreprises de repenser leurs stratégies d’implantation en investissant, par exemple, dans plusieurs micro-sites proches du domicile de leurs collaborateurs, questionnant la tendance des grands campus tertiaires. De cette façon, elles espèrent apporter des réponses aux 74 % des salariés ayant désormais pour priorité de gagner en qualité de vie et de passer plus de temps avec leurs proches.

Ces questionnements autour d’un modèle plus décentralisé amènent les entreprises à réfléchir à des tiers-lieux de travail : une alternative au domicile et au bureau. Ces tiers lieux pourraient être des espaces de coworking. 48% des entreprises envisagent aujourd’hui de déployer le coworking ou le « corpo-working » (tiers lieux de l’entreprise), offrant des perspectives renouvelées pour une offre de tiers-lieux de nouvelle génération, moins densément occupés, et plus proches des lieux de vie des salariés.En effet, ces bureaux satellites ne devront pas s’affranchir d’une autre donnée clé : le besoin impérieux de lieux identitaires, mettant à l’honneur la communauté. JLL observe ainsi l’apparition d’espaces de coworking en marque blanche, permettant à leurs preneurs de jouir d’une flexibilité immobilière accrue tout en offrant à leurs collaborateurs une expérience communautaire forte et une approche novatrice en matière de modes de travail.

« L’hybridation du travail et la demande croissante de flexibilité de la part des salariés n’est pas à comprendre comme une remise en cause des bureaux », indique Flore Pradère, Directrice Veille et Prospective Bureaux de JLL France. « Certes, il s’agit d’une aspiration à mieux équilibrer la balance vie professionnelle / vie personnelle, mais surtout d’un appel à repenser les usages du bureau pour favoriser l’émulation collective et le mieux travailler ensemble ».

L’employeur : futur garant du bien-être et de la santé mentale et physique de ses salariés

Les études de JLL révèlent que 40 % des salariés attendent que leur employeur leur offre un « healthy lifestyle » et qu’ils sont 54 % à avoir pour priorité post-crise de travailler dans une entreprise qui veille à leur santé physique et mentale.

Il s’agit ici d’une vraie rupture puisque le bien-être et la santé des salariés sont désormais perçus comme étant de la responsabilité de l’employeur. Ce dernier va notamment devoir accroître sa vigilance quant aux conditions dans lesquelles ses collaborateurs télé-travaillent : mal équipés, ils risquent de souffrir de TMS et de maux de dos. Isolés, ils mettent en péril leur santé mentale. 29 % veulent que leur employeur leur installe un poste de travail ergonomique à la maison. 71% aimeraient avoir accès à des services de bien-être tels qu’un espace de méditation, une salle de sieste ou de massages.

Côté bureaux, certaines certifications comme WELL fixent de nouveaux standards à atteindre et contribuent ainsi à améliorer la qualité de l’air, de l’eau, de l’acoustique des bâtiments, mais aussi à introduire la nature à l’intérieur du bâti pour augmenter la sensation de bien-être et baisser le niveau de stress : murs végétalisés, matériaux bruts comme le bois, ambiance sonore et olfactive qui rappelle la nature, etc.

Assurer le bien-être des salariés passe aussi, pour l’entreprise, par le fait de leur offrir des conditions optimales de travail sur site, notamment pour les tâches nécessitant de se concentrer ou de s’isoler. Par exemple, des petites bulles de travail ou des cabines de visio-conférence leur permettant de bénéficier d’espaces calmes et de contrebalancer ainsi les interruptions propres aux bureaux ouverts et de plus en plus mutualisés (flex-office).

« Depuis le premier confinement et le recours massif au télétravail, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à envisager des modes d’organisation flexible, comme le flex-office, afin d’adapter leur environnement de travail au travail hybride et de faire un meilleur usage des mètres carrés de bureau », explique Rémi Calvayrac, Directeur de Workplace & Design de JLL France.

« Mais si un passage au flex-office induit souvent une optimisation de l’immobilier, celle-ci ne doit pas se cantonner à une réduction de l’empreinte immobilière, et il convient avant tout de prévoir le déploiement de nouvelles typologies d’espaces, de nouveaux services et usages indispensables à la performance des équipes : salle de repos, espaces de concentration, espaces dédiés aux échanges et à la création, cabines dédiées aux réunions téléphoniques et aux visio… Afin que nos bureaux redeviennent essentiels, et véritablement attractifs aux yeux des salariés ».
 

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