Cryptomonnaies, virement via des plateformes digitales ou sur mobile, cartes prépayées…
• 68 % des employeurs estiment que le salaire est plus important que la manière de le percevoir
• Toutefois, 62 % des entreprises savent qu’elles devront personnaliser le paiement des rémunérations pour rester compétitives dans la guerre des talents
• D’ailleurs, parmi les salariés et les employeurs, 8 répondants sur 10 pensent que des méthodes de versement non-traditionnelles (plateformes numériques, mobiles, cartes prépayées…) seront utilisées dans les dix prochaines années
• Même si 55 % des employeurs prédisent que le virement sur le compte bancaire restera la méthode dominante d’ici 10 ans
• 7 employeurs sur 10 déclarent que la santé financière de leurs collaborateurs à un impact sur leur bien-être au travail
Nanterre, le 27 février 2020 - La dernière étude du géant mondial des solutions de gestion du capital humain ADP (Automatic Data Processing) intitulée “Future of Pay”, a interrogé près de 2 000 salariés et employeurs en Europe au sujet de l’avenir de la paie et de la gestion des talents. Près de deux employeurs français sur trois (62 %) déclarent qu’ils ont un rôle à jouer dans la modernisation des versements des salaires s’ils veulent recruter et retenir les futurs talents de demain.
Néanmoins, un passage à de nouvelles méthodes de paiement ne fait pas consensus : pour les deux tiers des employeurs interrogés, la paie est un sujet trop important pour envisager un changement majeur qui pourrait la mettre en péril. D’ailleurs, 68 % d’entre eux estiment que le salaire en lui-même est plus important que la manière de le percevoir.
De nouvelles méthodes de paiement d’ici 10 ans
Dans les dix prochaines années, salariés et dirigeants pensent toujours que les salaires seront versés majoritairement par virements bancaires (88 %), mais envisagent également des versements via des plateformes digitales (62 %), sur mobile (60 %), par cartes bancaires prépayées (56 %), voire même en cryptomonnaies (34 %). Au total, plus de 8 répondants sur 10 pensent que les employeurs pourront utiliser ces méthodes de paiement non-traditionnelles dans les dix prochaines années
En France, la moitié des employeurs (55 %) s’attend à ce que le versement directement sur le compte bancaire continue d’être la méthode de paiement dominante et que seulement 1 salarié sur 3 demandera à être rémunéré via des plateformes digitales (12 %), par cartes bancaires prépayées (12%) ou via mobile (10 %).
Ce sentiment est partagé dans les mêmes proportions chez nos voisins européens, hormis aux Pays-Bas où près de la moitié (48 %) des employeurs pensent que les méthodes non-traditionnelles seront privilégiées au détriment du versement direct sur le compte bancaire.
Un décalage entre les attentes des salariés et les perceptions des employeurs
Les employeurs ne perçoivent pas toujours l’évolution des attentes de leurs salariés. Prenons le cas des millennials : du fait de leur appétence pour les nouvelles technologies, les dirigeants européens s’attendent à ce qu’ils soient majoritairement intéressés par les nouvelles méthodes de paiement, et pensent que 27 % d’entre eux préfèreraient le paiement mobile, 19 % les plateformes digitales, et 10 % les cartes prépayées ; alors que dans les faits, 69 % des millennials en Europe privilégient encore aujourd’hui le versement directement sur leur compte bancaire.
Enfin, les DRH français estiment que la situation financière de leurs salariés impacte plusieurs indicateurs clefs : leur productivité pour 49 % d'entre eux, 44 % leur engagement, 38 % les résultats financiers de l’entreprise, 36 % l’absentéisme. Par ailleurs, 7 employeurs sur 10 déclarent que la santé financière de leurs collaborateurs à un impact sur leur bien-être au travail, et qu’ils ont donc un rôle à jouer.
« Les employeurs perçoivent aujourd’hui l’importance des fréquences et méthodes de paiement dans leur stratégie de gestion des talents. Ce choix dans le mode de rémunération commence à compter, notamment pour les jeunes générations, et ce même si le virement bancaire reste encore le moyen de paiement privilégié pour les salariés français à l’heure actuelle » constate Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France et en Suisse.
« Les employeurs comprennent ainsi qu’ils seront amenés à personnaliser leurs options de paiements pour rester compétitifs. Toutefois, la paie est aujourd’hui le premier vecteur de communication entre l’entreprise et le collaborateur : avant toute chose, les entreprises s’attachent donc à délivrer une paie juste, en temps et en heure, de la manière la plus sécurisée qu’il soit » conclut Carlos Fontelas de Carvalho.