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Paris, le 17 août 2023 – La rédaction des offres d’emploi peut être une mission ardue pour les recruteurs, tout comme il peut être difficile pour un candidat de se projeter à travers une simple description du poste convoité… Surtout, comment faire quand certains critères essentiels peuvent manquer à l’appel ? Quels sont donc les points incontournables à faire figurer sur une offre d’emploi ? À quoi ressemblerait une annonce idéale pour les candidats ? Le poste parfait existe-t-il ?

Ces questionnements ont fait l’objet d’une récente étude Indeed, réalisée en collaboration avec OpinionWay. Menée auprès d’un panel de recruteurs et de chercheurs d’emploi, cette étude met en lumière plusieurs enseignements

Le manque de transparence sur les offres d'emploi est criant

La transparence des annonces est remise en question par les chercheurs d’emploi :

   Près de la moitié pense que les annonces postées ne font pas figurer toutes les informations et sont incomplètes (47% des sondés)

   25% d’entre eux pensent que les recruteurs ont tendance à systématiquement embellir le poste au sein de l’annonce.

De manière générale, les chercheurs d'emploi ont le sentiment que des informations sont trop souvent absentes dans les annonces rédigées par les recruteurs :

   la rémunération, pour deux tiers des candidats (66%)

   les avantages proposés par l’entreprise (56%),

   les horaires de travail (49%).

De leur côté, faire abstraction de ces trois informations lors de la rédaction de l’annonce est monnaie courante chez les recruteurs :  

   Seuls 36% d'entre eux déclarent systématiquement mentionner la rémunération dans leurs offres ; 32% les horaires de travail et 29% les avantages proposés par l’entreprise.

   Également, à l’heure où la flexibilité est de mise pour les entreprises, 78% des recruteurs ne mentionnent pas systématiquement le nombre de jours de télétravail et près d’un quart des recruteurs (22%) ne l’ont même jamais mentionné dans leurs offres d’emploi.

Pourtant, ces informations font partie intégrante du job, et les candidats souhaitent les voir apparaître dans les offres qu’ils consultent. Entre non-dits et artifices, l’offre d’emploi peut vite apporter son lot de désillusions.

Annonce versus réalité : la désillusion des candidats

Certaines offres d’emploi semblent avoir tout pour plaire. Pourtant, celles-ci sont en réalité loin d’être parfaites. Missions enjolivées, intitulé trompeur… Les candidats interrogés font part de description de postes parfois illusoires :

   Près de la moitié des chercheurs d'emploi (40%) pense que la description de poste ne correspond pas à la réalité du quotidien.

   Seuls 13% des chercheurs d’emploi sont tout à fait d’accord avec le fait que les recruteurs “vendent” de manière juste et honnête les postes pour lesquels ils cherchent à recruter.

De fait, le ressenti des chercheurs d’emploi se confirme quand on pose la question aux recruteurs :

   Seuls 39% des recruteurs se trouvent totalement transparents lorsqu’ils décrivent les postes pour lesquels ils cherchent à recruter.

   13% vont même jusqu’à penser qu’ils ne sont pas honnêtes lorsqu’ils décrivent le job.

Le désenchantement des candidats passe aussi par le fait que le flou de l’annonce d’emploi se prolonge durant l’entretien.

Candidats et recruteurs se renvoient la balle en entretien

Lors de l’entretien, les attentes et les tabous de chacun brouillent la communication.  

D’un côté, les candidats sont rassurés lorsque le recruteur “mène la danse” et aborde de lui-même les questions importantes telles que la rémunération (86%), le télétravail (79%) et la semaine de 4 jours (78%).

De l’autre, les recruteurs ont l’air d’estimer que c’est au candidat d’aller chercher les informations importantes : 94% des recruteurs pensent que le candidat ne doit pas hésiter à parler de la rémunération, des avantages (93%) ou des horaires (91%).

Cette logique amène à des non-dits et peut renforcer le tabou sur les questions importantes du processus de recrutement.

En effet :

   1 chercheur d'emploi sur 10 ne mentionne pas la rémunération lors de l'entretien si le recruteur n'en parle pas.

   17% d’entre eux préfèrent attendre que le sujet des avantages prévus par l’entreprise soit abordé par le recruteur.

Résultat, 59% des chercheurs d'emploi ont déjà accepté un poste sans avoir réussi à poster toutes les questions qu'ils jugeaient importantes lors d'un ou plusieurs entretien(s).

Le candidat est souvent confronté lors de l’entretien à un exercice d’équilibriste, entre ce qu'il doit faire ou ne pas faire pour plaire.

Cet exercice est d’autant plus difficile qu’il existe toujours certains tabous présents dans les entreprises. En effet, si 73% des recruteurs interrogés déclarent être à l’initiative de la question du salaire au cours des entretiens, ce sujet est encore tabou pour 26% d’entre eux, tout comme la question du télétravail (39%).

De nombreux facteurs viennent donc parasiter la relation entre candidats et employeurs lors du processus de recrutement. Pour séduire les chercheurs d’emploi, les recruteurs doivent veiller à bien renseigner leurs annonces, avec la transparence et l’honnêteté que cela implique.

Ainsi, face aux multiples failles évoquées dans cette étude et qui nourrissent les incompréhensions entre les deux parties, quelle est, finalement, l’offre qui ferait rêver tout chercheur d’emploi ?

En plus d’un bon salaire, 81% des chercheurs d’emploi privilégient, par exemple, un travail leur laissant du temps libre pour les loisirs, leur procurant du plaisir au quotidien (62%), voire leur permettant d’exercer du télétravail à 100%, sans jamais voir ses collègues (45%).

L’épanouissement personnel et le bien-être sont donc des valeurs à ne surtout pas négliger dans les offres d’emploi.

Méthodologie

L’étude a été menée par OpinionWay pour Indeed en juin 2023 auprès de :

   637 salariés “chercheurs d’emploi” (en emploi et qui recherchent activement ou passivement un nouvel emploi) issus d’un échantillon représentatif de la population des salariés des entreprises privées de 20 salariés et plus en France ;

   et 547 salariés “recruteurs” (salariés qui encadrent au moins une personne et participent au processus de recrutement dans leur entreprise)issu d’un échantillon représentatif de la population des salariés des entreprises privées de 20 salariés et plus en France.

Les deux échantillons ont été constitués selon la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région d’implantation.
 

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