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Rennes, le jeudi 23 mai 2024 – HelloWork, la première plateforme française de l’emploi et du recrutement, a analysé depuis 2010 les usages et les attentes des candidats et des recruteurs. Au total, près de 53 000 actifs et plus de 4 200 professionnels du recrutement et des ressources humaines ont été interrogés. HelloWork a comparé leurs réponses à la nouvelle étude candidat-recruteur 2024. 

Plusieurs enseignements en ressortent ...

Les plateformes de recrutement restent toujours l’outil le plus utilisé par les professionnels du secteur. Le changement notable : l’usage des réseaux sociaux a fait une percée fulgurante du côté des recruteurs.

Le salaire n’est plus si tabou : 64% des candidats attendent un échange sur le salaire dès le premier entretien en 2024, contre 45% en 2016.

La transparence s’installe durablement et elle n’agit plus seulement sur la rémunération. En 2024, un candidat sur deux dit recevoir une réponse à sa candidature, contre 26% en 2016.

Les attentes des candidats sur leur poste et leur entreprise ont évolué : ils ont aujourd’hui envie de rejoindre une entreprise à taille humaine (PME ou TPE) plutôt qu’une grande entreprise ou le secteur public.

Depuis 2020 : la pause du Covid-19 a permis un boom durable du télétravail et des recrutements en visio. L’IA générative fait quant à elle une percée timide, elle est principalement utilisée comme une aide la rédaction.

Plateformes et réseaux sociaux : de nouveaux usages en 15 ans.

Depuis 15 ans, le constat est identique : les plateformes de recrutement sont de très loin l’outil le plus utilisé par les professionnels RH pour recruter. En 2010, 88% des recruteurs faisaient appel à elles. Ils sont 92% aujourd’hui. Les réseaux sociaux ont connu une évolution particulièrement fulgurante, ils apparaissaient à la 6e place des outils les plus utilisés par les recruteurs en 2010 alors qu’ils sont en 2e position en 2024.

Si les candidats les ont intégrés un peu plus fortement dans leur recherche d’emploi (36% en 2010 contre 44% en 2024), c’est surtout du côté des recruteurs que l’évolution est marquée. Dans un contexte où les réseaux sociaux ont explosé dans l’usage quotidien des internautes, les recruteurs ont multiplié leurs espaces de présence pour essayer de capter leur attention et les utilisent désormais comme des outils de sourcing.

« Si les offres d’emploi et le CV sont toujours là, c’est parce qu’ils restent les moyens les plus simples et les plus rapides de faire savoir qu’on recrute ou qu’on cherche un travail. Mais considérer les jobboards de 2024 uniquement comme des listes d’offres d’emploi est archaïque. Ils ont évolué à tous les niveaux de la mise en relation entre les candidats et les recruteurs, via des ressorts technologiques, informationnels ou d’expérience utilisateur, pour offrir le plus de pertinence et d’efficacité possible. » déclare François Leverger, Directeur Général d’HelloWork.

La transparence sur le salaire, la fin d’un tabou ? Oui, mais pas que…

L’évolution vers la transparence est marquée et rapide chez les recruteurs. En 2022, ils étaient 30% à partager le salaire sur leurs offres d’emploi. En 2024, ils sont 61%.

Pour les candidats, la mention du salaire est donc une attente forte en 2024 alors qu’en 2016, ils acceptaient que le sujet intervienne plus tard dans les échanges, l’entretien ayant longtemps été le cadre sacralisé de la négociation. En 2016, 45% d’entre eux attendaient un échange sur le salaire dès le premier entretien, ils sont 64% aujourd’hui.

Les mentalités évoluent : de nombreuses entreprises ont pris conscience que la transparence était très importante pour les candidats et qu’elle dépassait largement la question du salaire. 

En 2022, 16% des recruteurs envoyaient systématiquement le déroulé du processus de recrutement aux candidats, alors qu’ils sont 28% en 2024. Et lorsque les étapes de recrutement sont passées, l’évolution de la transparence est notable : en 2024, un candidat sur deux dit recevoir parfois ou généralement une réponse à sa candidature quand il n’est pas retenu, alors qu’ils n’étaient que 26% en 2016.  

Le travail au service de la vie privée des actifs. Et non plus l’inverse.

Pour choisir un employeur, les candidats oscillent entre pragmatisme et désir d’alignement. Moins enclins à sacrifier l’équilibre entre leurs vies professionnelles et personnelles, ils placent la distance de l’entreprise au domicile en critère numéro un du choix d’un employeur, alors qu’il y a 10 ans, c’était le cœur d’activité de l’entreprise qui recevait toute l’attention des candidats.

Les candidats ont aujourd’hui envie d’intégrer des structures à taille humaine, sans multiplication des niveaux de hiérarchie et dans lesquelles les équipes se connaissent. En 2024, 62% souhaitent être embauché dans une PME ou TPE, contre 44% il y a 10 ans. A l’inverse, les grandes entreprises et les secteurs public et associatif voient leur attractivité baisser.

François Leverger ajoute : « La motivation des salariés a évolué. Leurs attentes ont également grandi. Leur intérêt pour une entreprise se trouve dans les valeurs qu’elle va porter, la capacité à les faire progresser, à maintenir leur employabilité, à proposer des missions intéressantes et, in fine, à avoir un travail épanouissant. Et c'est un marqueur très clair de l’évolution du marché ces 15 dernières années. »

 

Sur le poste lui-même, le salaire et l’ambiance de travail restent les deux indicateurs les plus importants pour les candidats, mais de façon plus marquée, tandis que les perspectives d’évolution ou l’expérience acquise ne sont plus si déterminantes. 

En 2013, les candidats étaient 66% à placer le salaire en premier critère, contre 82% aujourd’hui. 

Même constat pour l’ambiance de travail : 62% la considérait essentielle en 2013, contre 75% en 2024.

La COVID-19 : une pause devenue un accélérateur

L’entretien à distance s’est généralisé. En 2017, seuls 25% des recruteurs utilisaient souvent la visio pour leurs entretiens, contre plus de 56% aujourd’hui. Avant la crise sanitaire, il palliait une impossibilité de se rencontrer physiquement. Aujourd’hui, les recruteurs l’actionnent sans se poser de questions, la zone géographique où se situe le candidat pendant sa recherche n’est plus une info déterminante dès lors que celui-ci est mobile.

Quant aux candidats, la crise sanitaire a clairement influencé leurs attentes. En 2021, les salariés ont conservé les postes qu’ils occupaient pendant le COVID, tout en s’interrogeant sur leurs envies de carrière et leur implication dans leur travail. Les recruteurs sont près de 60% à noter un turn-over important en 2024, contre seulement 17% en 2021. C’est donc dans un second temps, en 2024, que les candidats sont allés voir si l’herbe était plus verte ailleurs.

IA générative : le début d’un nouveau chapitre pour le monde de l’emploi ?

Côté RH, les usages de l’IA générative sont timides et principalement centralisés sur la rédaction. Parmi les usages cités par les recruteurs, l’aide à la rédaction semble être l’accompagnement le plus sollicité : 

  • rédaction d’offres, notamment sur le volet créatif pour parvenir à se renouveler, 
  • rédaction de messages de refus ou de messages d’approche, 
  • rédaction de synthèses d’entretien, de posts sur les réseaux sociaux... 

Mais le constat est là : 61% des RH n’utilisent pas du tout l’IA générative dans leurs métiers en 2024. Même si son utilisation ne semble pas avoir beaucoup d’impact concret, ils sont tout de même près de 46% à estimer qu’elle va jouer un rôle important dans le futur de la leur fonction. Des évolutions à suivre de près.

Méthodologie : enquête réalisée en 2023 auprès de 2 690 candidats et 157 professionnels des ressources humaines comparée aux résultats de 12 enquêtes qui analysent la relation entre les candidats et les recruteurs depuis 2010.

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