- Plus d’un employé français sur quatre a été témoin ou victime de sexisme (30 %) et de racisme (28 %) au travail
- Presque la moitié (48 %) des employés français pensent que leur employeur devrait faire davantage d’efforts en terme de diversité et d’inclusion
- Les entreprises françaises ont recruté 53 % plus de postes liés à la diversité et à l’inclusion que l’année passée
PARIS (le 23 octobre 2019) - Glassdoor, l’un des plus grands sites d’emploi et de recrutement au monde, vient de publier aujourd'hui une étude intitulée Diversité et Inclusion 2019, menée en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis. La partie française de cette récente enquête de Glassdoor (1), conduite en ligne par The Harris Poll auprès de plus de 650 adultes employés en France, a révélé que plus des deux tiers (43 %) des adultes employés interrogés ont été témoins ou victimes de racisme, d'âgisme, de sexisme ou de discriminations liées à l’orientation sexuelle au travail. Presqu’un tiers des adultes employés en France (30 %) ont été victimes ou témoins de sexisme, 28 % de racisme, un sur cinq (22 %) de discrimination fondée sur l'orientation/identité sexuelle et 39 % d’âgisme, représentant la plus forte proportion des quatre types de discrimination. Pourtant, les données de Glassdoor sur les emplois montrent que les employeurs basés en France se concentrent davantage sur l'amélioration de la diversité et de l’inclusion, puisque les emplois liés à ce domaine ont augmenté de 53 % en France par rapport à l'année dernière.
Des expériences (et perceptions) de discrimination différentes
Les jeunes employés (18-34 ans) sont plus susceptibles d’être victimes ou témoins de discrimination au travail que leur pairs plus âgés (55 ans et plus). Ainsi, près de la moitié (48 %) des adultes employés âgés de 18 à 34 ans disent avoir été victimes ou témoins de sexisme, contre seulement 13 % de ceux âgés de 55 ans et plus. Il en va de même pour le racisme. Quand quatre adultes employés sur dix (40 %) âgés de 18 à 34 ans ont été témoins ou victimes de racisme au travail, c’est le cas de seulement 11 % des personnes âgées de 55 ans et plus. Étonnamment, ce sont également les plus jeunes qui semblent être le plus les victimes ou témoins de l’âgisme, avec 41 % des 18-34 ans, contre 19 % des 55 ans et plus.
Les employés touchant les salaires les plus bas sont également les plus concernés par les discriminations au travail. Les employés français dont le revenu annuel du ménage est inférieur à 20 000 euros par an sont plus susceptibles d'avoir été victimes ou témoins de discrimination liés au genre ou à l’orientation sexuelle, que ceux dont le revenu annuel du ménage est de 50 000 euros ou plus. Ainsi, 42 % des personnes aux plus bas revenus ont été confronté au sexisme, et 30 % à la discrimination sur l’orientation sexuelle, contre respectivement 26 % et 17 % de ceux touchant les plus hauts revenus.
Davantage d’investissement dans la Diversité et l’Inclusion
Plus de la moitié des employés Millenials (57 %) estiment que leur entreprise devrait faire davantage d’efforts pour accroître la diversité et l'inclusion, contre seulement 41 % des employés âgés de 55 ans et plus. Ces chiffres peuvent indiquer que les jeunes employés sont les moteurs du changement en ce qui concerne la diversité.
La bonne nouvelle, c’est que plus des deux tiers des employés français (71 %) affirment que leur entreprise emploie une main-d'œuvre diversifiée, tandis que plus de la moitié (53 %) affirment que leur entreprise investit davantage dans la diversité et l'inclusion maintenant qu'au cours des années passées. Parallèlement, une étude de l'équipe de Recherche Économique de Glassdoor (2) a révélé que les offres d'emploi liées à la diversité et à l'inclusion avaient augmenté de 53 % en France au cours de la dernière année.
« Cette enquête soulève d’inquiétantes questions en ce qui concerne l'expérience des employés français en matière de discrimination au travail. Il est donc extrêmement positif de voir l'investissement des entreprises dans la diversité et l'inclusion augmenter grâce à l'embauche plus intensive de spécialistes qui se concentreront uniquement sur cette problématique » déclare John Lamphiere, Vice-Président Europe chez Glassdoor.
« Glassdoor a été créé pour assurer la transparence et aider les chercheurs d'emploi partout dans le monde à trouver un travail qu'ils aiment. En utilisant les avis laissées par les employés sur leur employeur, les chercheurs d'emploi peuvent identifier les employeurs qui ont les attributs qui comptent le plus pour eux et trouver des employeurs qui excellent lorsqu'il s'agit de créer un environnement de travail inclusif. »
Une étude récente du Département de Recherche Économique de Glassdoor a également révélé que la mission et la culture d'une entreprise compte davantage dans la satisfaction des salariés que le salaire. Les demandeurs d'emploi - et les employés - veulent de plus en plus travailler pour des entreprises dont les valeurs correspondent aux leurs. Ceci est encore renforcé par l'étude Diversité et Inclusion 2019 de Glassdoor, qui montre que presque la moitié (48 %) des travailleurs français souhaitent que leurs entreprises fassent davantage pour accroître la diversité et l'inclusion sur le lieu de travail.
Des différences internationales
C’est aux États-Unis que les employés semblent vivre le plus de discriminations. Ainsi, aux États-Unis, 61 % des employés déclarent avoir été victimes ou témoins de discrimination liée à l’ethnicité, l’âge, le genre ou l’orientation sexuelle sur le lieu de travail ; un chiffre plus élevé qu’au Royaume-Uni (55 %), qu’en France (43 %) et qu’en Allemagne (37 %).
C’est également aux États-Unis que les salariés souffrent le plus du racisme au travail. Ainsi 42 % des employés américains ont été victimes ou témoins de racisme sur le lieu de travail ; contre 31 % au Royaume-Uni, 28 % en France et 21 % en Allemagne.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, l'âgisme serait vécu ou observé plus souvent que les autres formes de discrimination. Ainsi, aux États-Unis il est expérimenté ou observé par 45 % des salariés, contre 42 % pour la sexisme, 42 % pour le racisme et 33 % pour l’orientation sexuelle. Au Royaume-Uni, l’âgisme est expérimenté ou observé par 39 % des salariés, contre 37 % pour le sexisme, 31 % pour le racisme et 25 % l’orientation sexuelle.
En France et en Allemagne, le sexisme est la discrimination la plus expérimentée et constatée des quatre types de discrimination. En France 30 % des salariés ont été victimes ou témoins de sexisme, davantage que pour l’âgisme (29 %), pour le racisme (28 %) ou pour l’orientation sexuelle (22 %). En Allemagne, 24 % des salariés ont été victimes ou témoins de sexisme, un chiffre supérieur à ceux confrontés à l’âgisme (22 %), au racisme (21 %) et aux discriminations liées à l’orientation sexuelle (15 %).
RESULTATS COMPLETS
Les résultats complets sont disponibles dans le supplément intitulé Glassdoor Diversity & Inclusion Survey (en anglais). Le supplément détaille l'expérience des employés en matière de discrimination sur le lieu de travail au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France et en Allemagne, leurs points de vue sur la manière dont les entreprises abordent la diversité et l'inclusion et les investissements qu'elles font en matière de diversité et l'inclusion.
RÉFÉRENCES
*discrimination basée sur l’âge, l’ethnicité, le genre ou/et l’orientation sexuelle
MÉTHODOLOGIE
1 Cette enquête a été menée en ligne aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne par The Harris Poll pour le compte de Glassdoor du 29 au 31 juillet 2019 auprès de 5 241 adultes de 18 ans et plus, dont 2 028 aux États-Unis, 1 071 au Royaume-Uni, 1 052 en France et 1 090 en Allemagne. En outre, parmi tous les pays, 3 137 sont employés à plein temps, à temps partiel ou à leur compte, 1 113 sont employés aux États-Unis, 725 au Royaume-Uni, 654 en France et 645 en Allemagne. Cette enquête en ligne n'est pas basée sur un échantillon aléatoire et, par conséquent, aucune estimation de l'erreur d'échantillonnage théorique ne peut être calculée. Pour connaître la méthodologie complète de l'enquête, y compris les variables de pondération et la taille des échantillons des sous-groupes, veuillez communiquer avec pr@glassdoor.com
2 L'analyse du Département de Recherche Économique de Glassdoor est basée sur un large échantillon d'offres d'emploi en ligne et de logs de recherche sur le site Glassdoor en août 2019.
Pour mesurer le nombre d'offres d'emploi, le Département de Recherche Économique de Glassdoor a effectué une recherche textuelle dans la base de données des offres d'emploi en temps réel de Glassdoor pour toute offres d'emploi dont le titre contient des mots clés en anglais liés à la diversité et l'inclusion (D&I). Des recherches ont également été effectuées pour trouver des termes équivalents en allemand, français, espagnol et portugais. Pour déterminer l'intérêt des chercheurs d'emploi, Glassdoor a compté les recherches effectuées à l'aide des mêmes mots clés liés à la D&I.
Les titres de postes et les niveaux d'ancienneté ont été regroupés en un plus petit ensemble de titres et de niveaux canoniques définis par Glassdoor à l'aide d'un modèle d'apprentissage machine propriétaire. Afin de réduire les effets de la volatilité d'une semaine à l'autre, toutes les données ont été lissées en utilisant une moyenne mobile sur quatre semaines.