Global 50 Remuneration Planning Report 2018
Paris, le 17 avril 2019 – Gras Savoye Willis Towers Watson publie son panorama mondial des rémunérations en 2018, le « Global 50 Remuneration Planning Report 2018 ». Le rapport détaille les conditions d’emploi et les pratiques salariales à l’œuvre dans 60 pays et pour 50 postes définis, tout en tenant compte du contexte socio-économique. En France, les réformes pour fluidifier le marché de l’emploi permettent au pays d’être l’un des pays d’Europe de l’Ouest les plus animés en la matière ; malgré tout, le salaire moyen et le pouvoir d’achat des Français placent le pays tout juste dans la moyenne européenne.
Des salaires et un pouvoir d’achat dans la moyenne européenne
Sur les vingt-et-un pays européens décrits dans le rapport de Willis Towers Watson, la France se place dans la moyenne, à la fois concernant le salaire moyen et le pouvoir d’achat, soit à la 12e place du classement. Le salaire moyen s’établit en effet à 34 486 euros, juste avant le Royaume-Uni (30 131 euros) mais derrière l’Irlande (35 722 euros). Quant au pouvoir d’achat, il représente 27 236 euros pour les salariés français : entre l’Espagne (25 135 euros) et la Suède (27 292 euros). Les pays d’Europe bénéficiant du meilleur salaire moyen sont, dans l’ordre : la Suisse, le Luxembourg et le Danemark. En termes de pouvoir d’achat, les pays les mieux placés sont toujours la Suisse et le Luxembourg, l’Allemagne se positionnant en troisième position.
Concernant les fonctions managériales, la situation est sensiblement la même concernant les salaires puisque l’Hexagone se place à la 11e place du classement. Les managers français touchent en moyenne 77 254 euros, entre les Finlandais (72 373 euros) et les Britanniques (79 701 euros). En revanche, la situation est meilleure concernant leur pouvoir d’achat : il s’établit en France à 55 477 euros pour les managers, soit à la 7e place du classement, juste avant l’Espagne (54 518 euros) et juste après le Royaume-Uni (57 832 euros).
Des spécificités françaises depuis 2018 impactant le marché de l’emploi
Le rapport de Willis Towers Watson souligne cependant des disparités entre les vingt-et-un pays européens analysés. « Le contexte est très diversifié d’un pays à l’autre, notamment entre pays d’Europe de l’Ouest. Chaque pays présente une culture très singulière, notamment dans les politiques salariales et celles liées à la protection de l’emploi.» explique Ludovic Wolff, responsable de l’activité rémunération chez Willis Towers Watson.
Depuis 2018 et la série de réformes engagées par le Gouvernement d’Emmanuel Macron sur le marché de l’emploi, la France s’ouvre quant à elle à de grandes perspectives de changement, contrairement à la plupart de ses voisins européens. L’entrée en vigueur de la réforme du code du travail, celle concernant la réglementation sur l’égalité femmes/hommes en entreprise, mais aussi le vote de la loi Pacte et la réforme de l’épargne retraite à venir concourent à la flexibilisation du marché de l’emploi en France devenant, de fait, un pays plus attirant pour les entrepreneurs français et investisseurs étrangers.
Ludovic Wolff souligne : « Dans un environnement français complexe en raison de la multiplication des dispositifs (intéressement, participation, abondement, PERCO, article 83 etc), on recherche désormais plus de flexibilité. Si on enlève de la rigidité, on développe du même coup de l’employabilité. »
Et conclut : « Reste à offrir aux collaborateurs un certain nombre de choix concernant leur vie professionnelle et en particulier l’individualisation des rémunérations qui permettra d’améliorer sensiblement l’attractivité de la France. »