Paris le 16 septembre 2020 - Unow, l'organisme spécialiste de la formation à distance, dévoile aujourd'hui les résultats de sa grande enquête sur "L'impact des crises de 2020 sur les compétences et les stratégies de formation des entreprises" ; l'objectif étant de pouvoir analyser l'impact de la crise sur les plans de formations et leur financement ainsi que sur les compétences à développer priorisées par les entreprises.
Pour Yannick Petit, CEO de Unow : “Les différentes dispositions gouvernementales en faveur de la formation professionnelle et les conséquences induites (et inédites) imposées par la crise du Covid-19 ont amené les entreprises à revoir globalement leur stratégie de formation. Les règles de financement ne sont plus les mêmes, le CPF et le FNE ont vu le jour, les formations se sont digitalisées et surtout les besoins en matière de compétences ont subitement changé pour accompagner les changements du travail ! C'est pour comprendre ces mutations que nous avons décidé de mener une enquête nationale auprès des fonctions RH.”
Cette étude est découpée en 2 parties :
Les stratégies de formation après les crises de 2020
Les compétences essentielles en 2020
Méthodologie de l'enquête :
Enquête menée en juin et juillet 2020 via internet auprès de 600 fonctions RH et formation d'entreprises de plus de 250 salariés en France.
Fort de ces enseignements, Unow a décidé de lancer un nouveau domaine dans son catalogue dédié au travail à distance. Un domaine qui devrait être riche d'environ 10 nouvelles formations d'ici fin 2020 et qui comprend d'ores et déjà les formations suivantes :
- Manager à distance
- Télétravailler efficacement
- Former à distance
- Gestion du temps à l'ère du digital
- Apprendre à apprendre à l'ère du digital
- Social selling B2B
- Manager le changement
Les stratégies de formation après les crises de 2020
Le confinement a eu un impact très positif sur la formation
- 75% des entreprises ont incité leurs équipes à se former pendant la période de confinement.
- 21% des actions de formation réalisées dans les entreprises pendant la période de confinement correspondaient à une anticipation des besoins en compétences pour la période de déconfinement.
- Après le confinement, 73% des entreprises vont amplifier le recours aux formations internes et 43% vont initier des partenariats avec de nouveaux organismes de formation.
Pour Yannick Petit : “Pendant le confinement, nous avons constaté que la formation a été un moyen de positiver, de préparer la suite et de se projeter pour beaucoup de gens. Au-delà du développement des compétences, la formation aide les entreprises à traverser les crises. C'est une activité de continuité indispensable tant sur le plan économique que social.”
91% des sondés estiment que le confinement aura un impact durable sur la digitalisation de la formation dans leur entreprise.
Avec l'essor du travail à distance, les résultats de cette étude montrent que le digital devient LE standard de la formation. Selon Satya Nadella (CEO de Microsoft), le confinement a fait gagner deux ans de transformation digitale aux entreprises. L'impact est tout aussi fort sur la digitalisation de la formation pour les entreprises françaises.
Pour + de 90% des répondants, il est stratégique d'intégrer des formations 100% à distance dans leur plan de développement des compétences.
- 58% stratégique
- 35% en partie stratégique
- 7% pas stratégique
Pour les fonctions RH, la formation à distance répond à 4 enjeux prioritaires (choix multiples possibles) :
- Se former à son rythme 75%
- Aider à la transformation digitale de l'entreprise 59%
- Réduire les coûts 53%
- Optimiser l'efficacité des formations 43%
Pour Yannick Petit : “L'efficacité de la formation ne remonte pas encore parmi les principaux enjeux perçus par les responsables formation. Pourtant, le digital permet à la fois de renforcer cette efficacité et d'évaluer objectivement l'impact de la formation. Il faut s'en saisir !”
Pour 71% des répondants, la modalité dominante sera désormais le blended learning*
*Blended learning : On parle aussi de formation mixte, cela désigne les dispositifs de formation articulant du présentiel et du distanciel au sein d'une même parcours pédagogique.
Et parmi les entreprises qui vont désormais privilégier le blended learning dans leurs plans de développement des compétences, les actions 100% présentielles passent derrière les actions 100% distancielles, du jamais vu dans le secteur de la formation professionnelle ! Cela reflète un changement radical dans les pratiques.
Les modalités plébiscitées pour une nouvelle stratégie de formations :
85% souhaitent privilégier les Modules e-learning (vidéos et quiz). Ces modules sont majoritairement intégrés dans les entreprises depuis plusieurs années. Ils permettent d'acquérir et de consolider des connaissances (≠ compétences), et la complétion* est faible (5 à 10% en moyenne).
57% les Classes virtuelles : Les classes virtuelles étaient déjà une modalité fréquemment utilisée, et leur utilisation en formation a explosé depuis le confinement. Avec un écueil récurrent : des formats souvent descendants alors qu'ils gagnent à être participatifs et associés à des ressources asynchrones pour une meilleure efficacité.
33% les SPOC (formations digitales et tutorées) : Cette modalité apparue en 2014 continue son ascension après avoir atteint 25% en 2018, avec une complétion forte (92% en moyenne chez Unow). Le SPOC repose sur un accompagnement individuel, de l'apprentissage en groupe et de l'apprentissage par la pratique.
6% des dispositifs impliquant des nouvelles technologies (Réalité virtuelle, réalité augmentée, objets connectés...). Des dispositifs encore peu utilisés malgré une forte attractivité. Depuis 2017, ils sont perçus comme pertinents sur des projets spécifiques et non sur les formations les plus répandues dans les entreprises.
4% les Serious Game. Après un déclin depuis plusieurs années, souvent pour des motifs budgétaires et un manque de souplesse, les serious game deviennent des projets rares dans les entreprises.
Les compétences essentielles en 2020
Les 2 compétences prioritaires sur lesquelles les entreprises vont investir :
- Le management à distance pour 65% des répondants
- Le télétravail efficace pour 64% des répondants
L'avènement du télétravail a bousculé les manières de travailler et de collaborer de manière durable, les répondants ont identifié les compétences liées à ce changement qui seront essentielles pour les salariés après les crises de 2020.
Les 5 compétences clés pour mieux travailler à distance :
- Animer des réunions à distance
- Développer son leadership et son influence à distance
- Apprendre à distance
- Communiquer à l'oral à distance
- Communiquer à l'écrit à distance
Les 5 compétences incontournables au service de l'efficacité professionnelle :
Elles étaient déjà fortement présentes dans les plans de développement des compétences, et le seront plus encore demain.
- Gestion du temps et des priorités
- Gestion du stress et bien-être professionnel
- Gestion Émotionnelle
- Gestion de Projet
- Gestion de Projet agile
Dans cette période tendue et de changements, les entreprises misent désormais sur les compétences transversales de leurs équipes, tant pour développer leur efficacité professionnelle que pour renforcer leur adaptabilité aux changements. Enfin, beaucoup d'entreprises souhaitent renforcer l'efficacité de leurs équipes sur la gestion de projet, qu'il s'agisse de l'approche classique ou des méthodes agiles.
Les 3 compétences qui montent :
Elles étaient peu représentées dans les plans de développement des compétences et deviennent désormais indispensables.
- Résoudre des problèmes complexes
- Argumenter pour convaincre
- Créativité
La montée en puissance des Soft skills :
On assiste à une montée en puissance durable des soft skills, les compétences humaines non automatisables qui viennent renforcer la performance des collaborateurs. Elles complètent les compétences techniques qui sont liées à un métier. La part représentée par les soft skills dans les plans de développement des compétences des entreprises :
- 2016 : 12%
- 2018 : 22%
- 2020 : 31%
Le renforcement de l'employabilité de tous est aujourd'hui un préalable indispensable au maintien ou au renforcement de l'activité professionnelle. Pour anticiper certains bouleversements, les entreprises et les salariés doivent placer le défi des compétences au cœur de leur stratégie de développement. On parle ici de développer des compétences autant digitales que de développer des soft skills pour renforcer la dynamique collective.
Pour Yannick Petit :
“De manière très positive, cette période de confinement et de craintes diverses pour l'avenir a permis à beaucoup de français de prendre du recul par rapport à leurs forces et faiblesses et a révélé un grand besoin de se renforcer sur des compétences “humaines”. Nous sommes convaincus qu'il est plus que jamais déterminant de développer les compétences au service de l'employabilité dans cette période de forte incertitude. Les objectifs sont clairs : maintenir les collaborateurs engagés, assurer la continuité du business et préparer la relance”.