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Et si l’environnement de travail répondait au défi de la « grande démission » ?

Trois ans après une première étude marquante sur les espaces de travail publiée fin 2019, La Fabrique Spinoza, le think-tank du bonheur citoyen, en partenariat avec Factory, l’agence de recherche et de création de lieux, réinterroge post-covid la révolution spatiale en cours dans les locaux des entreprises. Cette nouvelle édition examine notamment 8 grandes mutations susceptibles de répondre aux nouveaux défis des organisations et des recruteurs, à l’heure où les phénomènes de « grande démission » et de « quiet quitting » semblent gagner du terrain en France.

En mars 2022, plus de 42 000 ruptures conventionnelles étaient signées en France contre 37 000 avant la crise, soit une augmentation de +15% (1) ; une tendance qui peut en partie s’expliquer par une crise de sens généralisée et un désir de réinventer sa vie, amenant actuellement de nombreux salariés à quitter leur job ou à se désengager de leur poste en ne faisant plus que le strict minimum, au point de parler de “démission silencieuse” (« quiet quitting »).

En sus de cette alarme : le télétravail. Largement démocratisé depuis la pandémie de la Covid-19, il ne présente malheureusement pas que des avantages ; il peut porter atteinte à la santé, à la productivité, à la créativité, à la cohésion, et à la production même du travail.

Il y a donc urgence à agir, car sans ses collaborateurs, une entreprise ne fonctionne pas !

Les nouveaux espaces de travail peuvent justement apporter des solutions concrètes. Dans une enquête menée par Covivio (2), une majorité de dirigeants affirme en effet que la qualité de leurs locaux a un impact sur l’image de leur société (87%) et sur leur capacité à attirer de nouvelles recrues (81%). Une étude réalisée par Leesman(3) note également que les 10% des bureaux les mieux notés par les collaborateurs voient 90% de leurs effectifs revenir en présentiel.

Malgré tout, la tentation de réduire les surfaces des bureaux - et d'appauvrir ainsi les espaces de travail - reste forte comme le montre un ratio de flex passé depuis la crise de 0,8 à 0,67 (postes par employé(4)). Ce désir de réaliser des économies foncières pourrait empirer la situation.

La proportion de nouveaux espaces (repos, collaboratif informel, etc.) s’est pourtant accrue de 20 à 50% depuis la crise(5). C’est donc tout l’inverse qui s’impose : un enrichissement et une transformation positive des espaces sont possibles afin de leur redonner leur pleine puissance au bénéfice des organisations et des employés.

8 grandes mutations spatiales observées post-covid

pour répondre aux difficultés de recrutement et de fidélisation des salariés

1. L’émergence « bureaux-santé »

Face à une « perma-crise » et des collaborateurs malmenés depuis 2 ans, les bureaux peuvent maintenant être pensés pour la santé et l’épanouissement des collaborateurs.

2. Un « Activity-Based Office » (c’est-à-dire conçu selon les activités) de surface égale

La conception des espaces en fonction des tâches réalisées par le collaborateur apporte des bénéfices majeurs. Elle est devenue non négociable et requiert de ne pas diminuer significativement les surfaces.

3. Des transformations spatiales « miroirs du travail »

Les transformations des espaces se font de manière symétrique avec celles du travail lui-même. Les espaces sont à la fois déterminés par les mutations du management, ET les déclenchent.

4. Un impératif « convivialiste » de création de lien

Face à la perte de cohésion, une nouvelle responsabilité incombe maintenant aux espaces : celle de favoriser les liens entre collaborateurs avec l’organisation, et plus largement vers le quartier, voire la planète.

5. Une hyper-digitalisation des espaces de travail

Gagnés par une numérisation croissante, les espaces s’hybrident via un large panel d’applications et de services, devenant des « espaces de travail augmenté » qui dépassent largement les simples espaces physiques.

6. La nature ou le « design biomorphique »

Parce que le vivant a démontré ses bienfaits pour l’être humain (+17% de productivité (6), baisse de 8 à 12% de taux de mortalité(7)), le design inspiré de la nature est une réponse globale aux enjeux des espaces de travail, et peut être complétée par l’art au travail.

7. L’aménagement de nouveaux espaces, un travail de haute technicité

Ces vastes mutations des espaces nécessitent aujourd'hui de multiples expertises (design, zoning, conduite du changement, écoute émotionnelle), au point de parler « d’espaces accompagnés » ou de « smart offices ».

8. « Future is now »

Le travail de prospective des espaces de travail montre des accents futuristes déjà à l’œuvre : Intelligence Artificielle, espaces nomades redistribués en hubs, etc.

 

(1) DARES – mai 2022

(2) Etude Covivio - 2020

(3) Conférence Leesman “Mais quelles sont les mesures qui permettent de définir si oui ou non, ces nouveaux espaces de travail sont réussis?” chez Herman Miller du 26 septembre 2019

(4) Flore Pradère (JLL), 2018, Le Flex-office, Sans bureaux fixes désespérés ou collaborateurs libérés ?, Retour d’expérience

(5) Marie Dumont, directrice Workplace Strategy de Factory

(6) Knight, C., & Haslam, S. A. (2010). The relative merits of lean, enriched, and empowered453offices: An experimental examination of the impact of workspace management strategies on well-being and productivity. Journal of Experimental Psychology: Applied, 16(2), 158.

(7) Crouse, D. L., Pinault, L., Balram, A., Hystad, P., Peters, P. A., Chen, H., ... & Villeneuve,P. J. (2017). Urban greenness and mortality in Canada’s largest cities: a national cohort study. The Lancet Planetary Health, 1(7), e289-e297.

 

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