- Les travailleurs sont toutefois divisés quant aux sacrifices qu'ils seraient prêts à faire : 83 % choisiraient de travailler plus pendant quatre jours et seulement 17 % préféreraient renoncer à une une partie de leur salaire.
- En Europe, les salariés espagnols (63 %) sont les premiers partants pour passer à la semaine de 4 jours, devant les Français (60 %), les Anglais (61 %) et les Hollandais (61 %)
La semaine de travail de quatre jours gagne en popularité ces dernières années, avec un impact attendu par les salariés notamment sur la productivité, la réduction du stress et l'équilibre entre le travail et la vie privée. Tel est l’un des principaux enseignements de l’étude The Workforce View in Europe 2019, réalisée par ADP auprès de plus de 10 000 salariés européens, dont 1 410 français.
Si un tel choix était possible, plus de la moitié des travailleurs français (60 %) opterait pour une semaine de travail de quatre jours. Les répondants sont toutefois divisés quant à l'impact que cela aurait sur le nombre total d'heures effectuées et leur salaire : plus des trois quarts (83 %) préféreraient travailler plus pendant quatre jours afin de conserver le même salaire ; 17 % prenant parti pour des horaires journaliers inchangés, quitte à percevoir une rémunération moindre.
La semaine de quatre jours est la plus populaire parmi ceux qui sont au milieu de leur carrière : plus de la moitié des personnes âgées de 35 à 44 ans (62 %) a déclaré qu'elle adopterait cette façon de travailler – l’objectif semble être la recherche d’un meilleur équilibre entre leur travail et leur vie personnelle. Plus de la moitié des volontaires pour une semaine de 4 jours souhaiterait maintenir son niveau de rémunération quitte à faire des journées plus longues. A l’opposé, ce sont les « Millennials » (la Génération Y) qui sont les plus enclins à accepter une baisse de salaire, avec 15 % des 25 à 34 ans qui choisiraient cette option.
Au sein des autres pays européens, l'idée d'une semaine de travail de quatre jours est la plus populaire parmi les salariés en Espagne (63 %), au Royaume-Uni (61 %) et aux Pays-Bas (61 %) ; alors que seuls 38 % des travailleurs polonais sont tentés par cette idée. Les Britanniques sont pour leur part les plus susceptibles d'opter pour une semaine de quatre jours à salaire réduit (16 %), soit deux fois plus qu'en Pologne (8 %).
Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse commente :
« Les résultats de notre étude montrent que les employeurs doivent tenir compte d’une demande croissante de leurs collaborateurs pour de meilleurs équilibres entre leur vies personnelles et professionnelles, qui se manifeste par l’idée d’une semaine de 4 jours de travail plus intenses. Si dans certains cas, métiers et modèles d’organisation du travail, des rapports montrent qu’il peut être possible de maintenir la productivité en ne travaillant que 4 jours, ce n’est pas une formule magique et si de telles solutions peuvent avoir un impact positif sur l’équilibre entre la vie personnelle et le travail, la nécessité de faire autant en moins de jours, peut aussi être générateur de stress au travail. »
« L’objectif de tous, employeurs et salariés, est bien de créer des environnements de travail où chacun peut atteindre pleinement son potentiel, ce qui passe avant tout par des analyses du temps de travail, de mesure de l’engagement des collaborateurs et de création de dynamiques positives pour que le temps passé à travailler ne soit pas vécu comme une contrainte mais bien un moment où chacun peut s’épanouir. »
poursuit Carlos Fontelas de Carvalho