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« Les chambres d’écho » sur Twitter sont toxiques comme « les conversations de bistrot »

Soumis par Stephane d'Uni… le
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Paris, le 26 novembre 2018. D’après une récente étude, réalisée par la City, University of London et publiée par le journal PLOS ONE, « les chambres d’écho » sur les réseaux sociaux peuvent refléter des conversations dans la vie réelle. De plus, ces conversations sont, selon l'étude, liées à la location géographique des utilisateurs.

L’étude a analysé 33 889 tweets de 15 299 utilisateurs Twitter au sujet du référendum sur le Brexit au cours de la campagne officielle, qui a duré dix semaines entre le 15 avril et le 23 juin 2016.

Les conclusions de cette étude contredisent l’hypothèse selon laquelle les « chambres d’écho » - c’est à dire les discussions qui concernent uniquement des gens ayant les mêmes opinions - sont le résultat d'interactions en ligne exclusivement.

Corrélation entre les opinions et la location géographique 

La distance moyenne entre les utilisateurs qui ont envoyé des messages pro-Brexit était seulement de 22 km, tandis que celle séparant les utilisateurs anti-Brexit était de 40 km.

Le Docteur Marco Bastos de la City University of London, directeur de cette étude, précise : « Notre étude suggère que les chambres d’écho en ligne peuvent être le fruit de conversations découlant d’interactions en personne (conversations de bistrot) »

« Cette découverte remet en cause l’hypothèse selon laquelle les chambres d’écho sont une sorte de « maladie toxique » créée par les réseaux sociaux, et suggère que les personnes transposent les conversations qu’elles peuvent avoir dans un pub à la sphère virtuelle », ajoute le chercheur.

D’après les chercheurs, les anti-Brexit étaient plus enclins à parler à des personnes partageant leur opinion en dehors de leur zone géographique, tandis que les pro-Brexit se concentraient davantage sur les interactions avec des utilisateurs venant de villes proches de chez eux.

Le Docteur Dan Mercea ajoute : « Les différences entre les chambres d’écho impliquant les pro-Brexit et les anti-Brexit peuvent s’expliquer par la concentration géographique distincte de leurs réseaux sociaux, où la communication en ligne représente une partie de leurs relations sociales existantes. »

Comme l’illustrent les cartes créées par les chercheurs afin d’indiquer les emplacements géographiques des chambres d’écho, les utilisateurs ayant tweeté des messages pro-Brexit étaient concentrés dans des zones qui ont massivement voté en faveur du Brexit, notamment les Midlands, le nord et l’est de l’Angleterre.

Lors des trois dernières semaines de la campagne, la distance moyenne entre les messages des utilisateurs pro-Brexit s’est réduite, tandis que celle entre les tweets des personnes anti-Brexit a augmenté.

Le Docteur Andrea Baronchelli de la City University of London conclut : « Notre étude apporte un éclairage sur le lien jusque-là inexploré entre les dimensions en ligne et hors ligne de notre société, et je pense qu’elle montrera la voie à d’autres études sur ce sujet à l’avenir. »

Autres conclusions

Parallèlement, les conclusions de l’étude donnent davantage de poids à l’idée d’après laquelle de nombreuses chambres d’écho ont été créées sur les réseaux sociaux au cours de la campagne du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE.

Ainsi, 69 % des messages pro-Brexit résultent d’interactions avec d’autres utilisateurs pro-Brexit, contre 68 % pour les messages anti-Brexit envoyés à d’autres partisans du maintien dans l’UE.

Seulement 9 % des tweets publiés par les pro-Brexit ont été envoyés à des personnes anti-Brexit, qui, de la même manière, ont seulement envoyé 10 % de messages à des personnes pro-Brexit.

L’article complet intitulé The geographic embedding of online echo chambers: Evidence from the Brexit campaign, est disponible à l’adresse suivante :

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0206841

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