En 2017, seuls 36 %[1] des actifs français ont participé à une action de formation continue. Ce résultat classe la France 26ème sur 33 parmi les pays de l’OCDE, loin derrière les meilleures nations européennes en la matière – les pays nordiques, qui tous affichent des taux de participation de l’ordre de 65 %. En matière de formation continue, la France est donc plutôt mauvaise élève. Quelles en sont les raisons ? Selon l’étude Randstad, la principale raison pour laquelle les Français ne recourent pas à la formation professionnelle est « le coût de la formation », cité parmi les trois réponses les plus fréquentes dans 39 % des cas. Les deux autres raisons les plus fréquemment avancées sont « l’organisation personnelle » (33 %) et « la méconnaissance de ses droits à la formation » (32 %). L’étude Randstad a été réalisée du 15 novembre au 17 décembre 2017 sur la base d’un questionnaire administré en ligne par l’institut Kantar TNS sur un échantillon représentatif de la population française de 6 440 personnes, actives ou potentiellement actives, âgées de 18 à 65 ans. [1] Selon l’enquête PIAAC (programme pour l’évaluation internationale des adultes), pilotée par l’OCDE.
Alors que le gouvernement a présenté ses arbitrages sur la réforme de la formation professionnelle, l’étude Randstad témoigne des raisons pour lesquelles les actifs français recourent moins à la formation professionnelle que la majorité de leurs voisins européens. Interrogés sur les trois principaux freins, les répondants ont mis en avant le coût de la formation dans 39 % des réponses, soit la proportion la plus importante toutes explications confondues. Ce résultat interpelle dans la mesure où les salariés en France, en plus de leur CPF, disposent de plusieurs outils pour se former, outils qui peuvent par ailleurs être combinés. Avec, à la clé, des modalités de financement relativement nombreuses. Reste qu’il faut les connaître ! Or la méconnaissance de leurs droits à la formation est aussi l’une des principales raisons pour lesquelles les Français s’abstiennent de se former, selon l’étude Randstad. Rendre notre système de formation lisible et facile d’usage reste à n’en pas douter le premier défi à relever de la réforme de la formation professionnelle », déclare François Béharel, président du groupe Randstad France. |
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