Missionnée par le gouvernement pendant six mois pour un rapport consacré à la santé au travail, la députée Charlotte Lecocq a procédé à de nombreuses auditions pour mener à bien sa tâche. Parmi les nombreux acteurs invités à prendre la parole à cette occasion, figurait la Fédération des Intervenants en Risques Psychosociaux (FIRPS) dont le Manifeste publié en février 2017 souhaitait déjà « faire de la santé au travail un enjeu national ». « La non-santé au travail a des coûts considérables pour notre système de santé, pour la protection sociale et pour nos entreprises », peut-on ainsi lire dans ce Manifeste. Comment la Fédération accueille-t-elle aujourd’hui les grandes lignes du rapport remis au Premier Ministre ? La réponse ci-dessous.
Santé au travail : zoom sur les 3 points qui vont dans la bonne direction pour la FIRPS
Pour la Fédération des Intervenants en Risques Psychosociaux, trois points du rapport Dupuis/Forest/Lecocq vont dans la bonne direction. Première source de satisfaction identifiée : le rapport met vraiment l’accent sur la prévention. Deuxième point positif souligné par François Cochet, le Président de la FIRPS : « ce rapport propose de simplifier l’organisation des forces disponibles en les regroupant sur une base régionale, une orientation qui pourrait contribuer à réduire les inégalités d’accès des travailleurs et des entreprises aux services de prévention disponibles. » Enfin, la Fédération se réjouit de voir pris en compte une de ses propositions dans le texte final : la séparation entre les fonctions de contrôle et de conseil pour tout ce qui concerne les conditions de travail.
Santé au travail : des réserves sont également à signaler suite à la publication du rapport
La FIRPS regrette que sa proposition suggérant que l’État réunisse un collège d’expertise pluridisciplinaire pour évaluer les « coûts de la non-santé au travail » qui sont mal estimés, n’ait pas été retenue. « Cela fournirait pourtant un puissant moteur permettant de relever ce défi majeur » estime François Cochet.
Dans le même temps, la FIRPS salue le fait que le rapport précise et clarifie le rôle et les attentes vis-à-vis des médecins du travail mais constate qu’il ne propose rien pour lutter contre la disparition programmée de cette profession du fait du vieillissement démographique des médecins actuels et des trop faibles recrutements.
Enfin, pour la FIRPS, le rapport Lecocq reste ambigu sur la clarification des rôles entre les moyens du service public et les intervenants privés avec le risque que persiste les systèmes de « référencement » et de « réseaux », pas toujours transparents et souvent peu efficaces, qui ont montré leur faible efficacité jusqu’ici.
La Fédération entend suivre de près la suite qui sera donnée à ce rapport et continue d’œuvrer en faveur d’une véritable politique de promotion du « bon travail » gage de bien-être des salariés et de performance des entreprises.
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pour la mission Santé au travail.