Le savoir, c’est le pouvoir : comprendre le fonctionnement de la psychologie humaine est une clé pour développer sa carrière.
Paris, le 5 avril 2022 – Auparavant jugée inadaptée au monde des affaires car associée à la faiblesse, la dimension affective et les expressions émotionnelles sont désormais au centre du débat lorsqu’il est question de réussite professionnelle.
Des études ont montré qu’une intelligence émotionnelle (IE) bien développée est 4 fois plus puissante qu’un quotient intellectuel (QI) très élevé pour réussir dans un rôle managérial. Edmée De N’Nah, fondatrice du cabinet de coaching Sineli, revient sur ce qu’est l’IE, ses bénéfices et les moyens de les exploiter dans la sphère professionnelle.
L’intelligence émotionnelle : vecteur de succès professionnel
« L’intelligence émotionnelle est la capacité à identifier nos émotions et à les utiliser pleinement en fonction des circonstances et de nos désirs. Elle nous aide à développer une pleine conscience de ce qui passe à l’intérieur et à l’extérieur de nous. », définition de l’IE par Edmée De N’Nah.
Dans la sphère professionnelle, l’impact d’une intelligence émotionnelle maitrisée et optimisée est immédiat et visible :
- Une meilleure conscience de soi
- Une meilleure gestion du stress
- Une plus grande capacité à s’auto-motiver
- Une plus grande inventivité (les émotions étant le centre de la sensibilité et de la créativité)
- Un enrichissement des compétences sociales : empathie et intelligence sociale (capacité de se servir de ses émotions pour influencer le comportement des autres tout en respectant leurs besoins et les siens)
Outre les bénéfices en matière de développement personnel, l’IE est primordiale pour les métiers qui impliquent de nombreux contacts humains : vente, santé, social, évènementiel, management...
Plus largement, les soft skills liés à l’IE tels que l’empathie, l’assurance et le self-control permettront toujours de meilleures performances individuelles et collectives, tous secteurs d’activités confondus. Une IE développée évite également de tomber sous l’emprise de fortes émotions venant biaiser un jugement, raison pour laquelle elle constitue un atout considérable pour les postes à responsabilités.
Comment développer son intelligence émotionnelle ?
Savoir rester maître de ses émotions et développer sa capacité d’empathie nécessite de réaliser une autoévaluation permettant d’identifier ses forces et faiblesses. Il est nécessaire d’analyser ses ressentis et les traduire en besoin, puis en action, pour s’enrichir sans cesse.
Réguler ses émotions : Il ne s’agit pas de refouler l’émotion mais plutôt de diminuer son intensité afin de l’accueillir sereinement et de répondre au besoin qu’elle met en lumière.
Développer un vocabulaire émotionnel riche : seul 40% des personnes sont capables d’identifier et nommer clairement leurs émotions. Or, si elle n’est pas caractérisée il ne sera pas possible d’y répondre positivement. L’intelligence émotionnelle cerne avec précision tout type d’état émotionnel, au moment exact où l’émotion se produit.
Relier le corps et l’esprit : La gorge nouée, les tremblements, les battements du cœur, les douleurs et les rougeurs sont des signes physiques observables au cours d’une situation inconfortable ou désagréable. Savoir les identifier permet de désamorcer le conflit ou le moment de gêne qui se profilent.
« Voici quelques exercices mis en place lors de mes coachings :
1. Réduisez l’intensité de vos émotions : quand vous observez l’apparition d’une émotion désagréable, identifiez dans quelle partie du corps elle est localisée (gorge, poitrine, estomac…) puis connectez-vous à la sensation en respirant profondément. Visualisez l’énergie bloquée sortir de votre corps jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
2. Evitez les pensées négatives : Identifiez vos pensées négatives récurrentes en les notant sur plusieurs jours. Dès qu’une pensée négative récurrente apparait, isolez-vous dans un endroit calme et demandez-vous « est-ce que je peux lâcher prise ? ». Vous observerez que vos pensées seront moins agitées.
3. Observez et réfléchissez avant de parler : Avez-vous envie d’interrompre l’interlocuteur pendant une discussion ? Si oui, quel est le sentiment qui accompagne cette envie ? Vous n’avez pas besoin de contrôler la discussion, vous pouvez être un observateur neutre l’idée étant de remplacer les émotions négatives par un comportement constructif opposé. Par exemple, au lieu d’interrompre votre interlocuteur pendant une conversation pour montrer que vous avez des connaissances sur le sujet, vous pouvez faire preuve d’une écoute active et observer attentivement ses émotions. » Edmée DE N'NAH, Fondatrice de SINELI