- 18% des Français ne perçoivent pas le sens et l’utilité de leur emploi,
- Près de la moitié serait prêt à se former pour retrouver du sens au travail,
- Pour près du quart, le salut passe par le lancement de sa propre activité.
A l’occasion de la Fête du Travail et alors que le sujet prend une place grandissante, le groupe Randstad publie les résultats de son étude sur le sens au travail, menée auprès de 10 000 personnes. Il en ressort que près d’un Français sur cinq (18%) a le sentiment d’occuper un « bullshit job ». Ce terme, popularisé par l’anthropologue américain David Graeber, désigne un emploi inutile, dont on ne perçoit pas le sens. Pour remédier à cette situation et retrouver un intérêt professionnel, les Français sont partagés. Pour retrouver du sens au travail, la solution passe avant tout par un changement profond. Plus de 2 Français sur cinq estiment qu’il faut avoir le courage de lancer sa propre activité (23%) ou de changer radicalement de métier (20%). Logiquement, lorsqu’on les interroge sur les concessions qu’ils seraient prêts à envisager, ils plébiscitent avant tout la formation et la reconversion professionnelle (48%), même si cela implique une période de moindre rémunération. Paradoxalement, ils sont nettement moins nombreux à être prêts à renoncer à un CDI (28%) ou à accepter un salaire moins élevé (20%).
« Le sens au travail est un déterminant essentiel dans l’emploi, et joue un rôle croissant pour attirer et surtout retenir les talents. Notre étude met le doigt sur ce point alors qu’un français sur cinq peine à saisir l’utilité de son travail. Mais au-delà de ce chiffre significatif, je retiens que dans cette quête de sens au travail, les Français ne restent pas passifs. Ils n’attendent plus de l’entreprise qu’elle leur apporte une solution. Ils préfèrent envisager de créer leur propre activité ou de changer radicalement de voie. Avec un bémol toutefois, ils ne sont prêts à sacrifier ni la sécurité de l’emploi ni le salaire pour redonner du sens à leurs missions. Dans ce contexte, l’acquisition de nouvelles compétences apparaît essentielle. Ces résultats viennent à nouveau souligner l’importance de la réforme de la formation en cours qui doit permettre de mieux aligner les besoins de compétences des entreprises et les aspirations des salariés. », analyse François Béharel, Président du groupe Randstad en France.