Une étude de la Cass Business School (City University of London) affirme que le fait de mettre l’accent sur la notion d’effort plutôt que de talent naturel permet de faire meilleure impression lors d’un premier rendez-vous
Décembre 2018. Les personnes devant faire bonne impression lors de rendez-vous galants ou d’entretiens d’embauche doivent mettre en exergue le dur labeur et les efforts consentis pour expliquer leur succès, d’après une étude récente de la Cass Business School.
Dans l’étude intitulée « Impression (Mis) Management When Communicating Success », publiée dans la revue Basic and Applied Psychology, le Dr Janina Steinmetz a étudié la façon dont les gens expliquaient leur succès lors de rendez-vous galants et d’entretiens d’embauche, et la question de savoir si ces explications étaient convaincantes pour le public cible.
Contrairement à ce que pensent la plupart des gens, cette chercheuse est arrivée à la conclusion que le succès seul n’était pas un facteur suffisant pour faire bonne impression. Elle suggère plutôt que les personnes doivent faire en sorte de parler de la détermination à l’origine de leur parcours pour paraître plus sympathiques.
Expérience
Le docteur Janina Steinmetz a réalisé trois expériences auprès de participants originaires des États-Unis et des Pays-Bas, issus de toutes les tranches d’âge (de 18 à 75 ans), et en respectant la parité hommes-femmes. Deux de ces expériences consistaient à mettre en scène des entretiens d’embauche (à l’aide de véritables « personnes actives ») et la troisième un rendez-vous galant (à l’aide d’étudiants). On a demandé aux participants de s’imaginer dans la peau du « gestionnaire de l’impression » (le candidat ou le « partageur » lors d'un rendez-vous galant) ou du récepteur (la personne conduisant l’entretien ou l’« écoutant » lors d'un rendez-vous galant).
On a demandé au « gestionnaire de l’impression » de parler de lui de façon positive et un commentaire a été fait par celui qui écoutait, détaillant les choses qu'il souhaitait le plus entendre : le talent et le succès, ou le dur labeur et les efforts expliquant ce succès.
Ces trois expériences ont permis de conclure que les « gestionnaires de l’impression » mettaient trop en avant leur talent et leurs succès et ne partageaient pas suffisamment les efforts et le travail consentis pour en arriver là, alors que les récepteurs étaient désireux de l’entendre.
Conclusion
Le docteur Janina Steinmetz de la Cass Business School (City University of London) précise qu’il est clair que le fait de communiquer les notions de succès et de talent lors d’entretiens d’embauche ou de rendez-vous galants est important, mais que cela est aussi important que de raconter l’histoire du dur labeur et des efforts consentis pour en arriver là, et ce, afin de donner une image plus chaleureuse et plus positive, et de permettre à la personne en face de soi de s’identifier plus facilement.
« Une success story n’est bonne que si elle évoque le dur labeur et les raisons expliquant ce succès. Est-ce que l’on a connu le succès facilement grâce à son talent personnel, ou est-il le fruit d'un dur labeur ? Ces deux explications peuvent s’inscrire dans le cadre d’une mise en avant personnelle réussie, mais mon étude montre que le fait de mettre l’accent sur la notion d’effort est plus à même de donner une image positive, et les gens veulent vraiment connaître l’histoire à l’origine de votre succès.
« Par exemple, si vous êtes en rendez-vous galant et que vous parlez d’un marathon que vous avez couru récemment, parlez peut-être de l’entraînement que vous avez suivi pour réaliser cet exploit. Ou si vous êtes en entretien d’embauche et que vous parlez d’un projet important que vous avez mené à bien, donnez quelques détails sur les difficultés que vous avez rencontrées et la façon dont vous les avez surmontées. »