A l’occasion de sa dernière étude menée en janvier 2019* , Robert Half, cabinet international de recrutement spécialisé, a interrogé près de 700 DG, DAF et DSI sur les prochaines grandes tendances du marché du travail, l’impact des nouvelles technologies ainsi que les futurs besoins des entreprises en termes de recrutement. Le cabinet dresse ainsi un état des lieux du marché du travail et de ses retombées sur le recrutement en entreprise.
Un marché du travail en pleine mutation
•65% des répondants, estiment qu’il est aujourd’hui plus difficile de trouver des professionnels qualifiés par rapport à il y a 5 ans, et qu’il sera d’autant plus ardu de trouver des candidats de qualité au cours des 5 prochaines années (66%). La tendance reste ainsi stable par rapport à 2018.
• Ceci sera particulièrement vrai pour des postes de planification et analyse financière (31%), comptabilité de gestion (30%) soutien juridique et RH (29%) ; ainsi que pour des postes nécessitant une expertise technique dans le domaine de la sécurité informatique (53%), des technologies du Cloud (37%) et de la gestion des bases de données (29%).
• Par ailleurs, les attentes des candidats, notamment des Générations Y et Millenials, ont changé. Ces derniers sont plus attentifs aux conditions et à l’environnement de travail (salaire, formation professionnelle, évolution de carrière, mobilité, flexibilité, équilibre de vie personnelle et professionnelle…).
La moitié des répondants (50%) en témoigne puisque cette demande accrue de flexibilité de la part du marché du travail impacte d’ores et déjà grandement leurs stratégies de recrutement. Raison pour laquelle de nombreuses entreprises françaises adoptent aujourd’hui plusieurs initiatives jouant en faveur de l’attraction et de la rétention des talents : flexibilité des horaires, charte de télétravail, conciergerie, crèche, club de sport, vacances supplémentaires.
Un impact considérable sur le recrutement
Si les recruteurs rencontrent plus de difficultés à trouver de profils qui correspondent aux valeurs de l’entreprise et possédant l’expertise requise pour pourvoir le poste (26%), ils rencontreront également d’autres défis liés au processus d’embauche, tels que sa durée (17%), la rémunération proposée (17%) et les contre-propositions (12%).
Bien que les intentions d’embauches soient prometteuses, les entreprises font face aux décalages entre les compétences des candidats et les compétences demandées. Deux tiers du panel interrogé (63%) pensent qu’au cours des 12 prochains mois, il sera plus difficile pour l’entreprise d’embaucher des professionnels compétents en raison des nouvelles technologies déployées au sein des divers services.
« Les recruteurs ont plus de mal à attirer les talents qualifiés, soit par pénurie de la compétence, soit à cause de l’augmentation de profils « hybrides », à double ou triple compétence, de plus en plus réclamés. L’enjeu va donc être à la fois sur la partie formation interne pour les entreprises, rétention, et gestion des carrières. Quant au recrutement externe, il va falloir accroître l’expertise sur l’évaluation du potentiel notamment via le savoir-être. Les définitions de poste ne sont plus aussi précises que par le passé, dans un environnement mouvant en entreprise. Le « plug & play » est de moins en moins vrai : le candidat devra créer les contours de son poste, et évoluer avec. » déclare Albane Prieto, Director chez Robert Half France.