Troubles de la concentration et du sommeil, irritabilité, nervosité, palpitations… Un nombre grandissant de salariés déclarent souffrir de symptômes liés à des risques psychosociaux (RPS). Présent dans tous les secteurs d'activité, ce phénomène a un impact sur le fonctionnement des entreprises (absentéisme, turnover, ambiance de travail…). Pour accompagner les petites et grandes entreprises dans la prévention des RPS, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) met à leur disposition différents outils méthodologiques.
En 2016, 10 000 cas de troubles psychiques (dépressions, troubles anxieux, états de stress post-traumatique…) ont été reconnus au titre des accidents du travail[1] et 990 cas au titre des maladies professionnelles en 2018[2].
À l’instar de tous les risques professionnels, les RPS doivent obligatoirement faire l’objet d’une démarche d’évaluation des risques de la part de l’employeur.
Aider les entreprises à s’interroger sur les sources potentielles de RPS
D’origine multifactorielle, les RPS ne sont pas pour autant une fatalité. Il est tout à fait possible et nécessaire de les prévenir mais cela ne s’improvise pas. « Il n’y a pas de solutions toutes faites pour lutter contre les risques psychosociaux. D’une entreprise à l’autre, d’une situation de travail à l’autre, les facteurs de RPS peuvent être différents. » nous rappelle Valérie Langevin. « S’interroger sur les sources potentielles de RPS est une étape incontournable quelle que soit la taille de l’entreprise. » précise-t-elle.
Pour accompagner les petites et grandes entreprises dans cette démarche, l’INRS leur propose des outils méthodologiques pour évaluer les facteurs de risques psychosociaux et mettre en place un plan d’actions afin de prévenir ce risque.
L’outil Faire le point RPS pour les petites entreprises et la brochure « Evaluer les facteurs de risques psychosociaux : l’outil RPS-DU[3] » pour les entreprises de plus de 50 salariés permettent d’évaluer dans quelles conditions les salariés sont exposés aux six différentes familles de facteurs de risques (cf. Infographie).
Grâce à une série de questions très concrètes, ces outils donnent un aperçu des facteurs de risques les plus présents pour chaque unité de travail dans l’entreprise.
Une synthèse apporte des informations sur ceux-ci, met en avant les points de vigilance et propose des pistes pour aider l’entreprise à élaborer son plan d’actions.
Une implication collective de la direction, des salariés et de leurs représentants est nécessaire
Répondre à l’ensemble des questions posées nécessite de réunir tous les acteurs de l’entreprise pour échanger collectivement sur la base du contenu de leur activité et de leur métier.
« L’engagement de la direction et l’implication des représentants du personnel et des salariés sont évidemment des critères indispensables de réussite de la démarche. » conclut Valérie Langevin.
L’INRS propose également un ensemble d’affiches, dépliants et brochures pour accompagner les entreprises dans cette démarche.