Paris, le 14 mars 2017 – Les villes européennes, malgré l’accentuation de la volatilité politique et financière actuelle, continuent d’offrir une qualité de vie parmi les plus enviables de la planète selon la 19e Enquête sur la qualité de vie annuelle de Mercer. Elles conservent ainsi leur rang de destinations attractives, tant pour l’expansion des activités commerciales que pour l’envoi d’expatriés en mission. Coup de projecteur sur le classement mondial 2017.
Reconnue pour être l’une des plus exhaustives au monde, l’étude Mercer est conduite chaque année pour permettre aux multinationales et aux autres organisations de rémunérer équitablement les collaborateurs auxquels elles confient des missions à l’international. Les enquêtes menées par Mercer sur la qualité de vie recommandent également des primes de qualité de vie à accorder dans plus de 450 villes de la planète, dont 231 apparaissent dans le classement de l’édition 2017.
« L’instabilité économique, l’agitation sociale et l’aggravation des troubles politiques viennent s’ajouter aux défis complexes rencontrés par les multinationales lorsqu’elles se mettent à analyser la qualité de vie de leur main-d’œuvre expatriée », précise Ilya Bonic, Associé senior et Président de ligne de métiers Gestion des Talents (« Career ») chez Mercer. « Pour les multinationales et les gouvernements, il est indispensable de disposer d’informations exactes, détaillées et fiables sur la qualité de vie. Cela permet non seulement aux employeurs de rémunérer convenablement leurs collaborateurs, mais également d’établir un référentiel et d’obtenir des éclairages sur l’environnement opérationnel souvent sensible dans lequel évolue leur main-d’œuvre ».
« Dans cette période de contexte économique incertain, toute société ayant pour objectif de s’implanter à l’étranger et d’envoyer du personnel dans des nouvelles destinations devrait avant tout s’assurer d’avoir une vision complète de la ville concernée couvrant notamment son potentiel commercial sur le long terme et sur son degré d’attractivité pour les talents clés », ajoute M. Bonic.
L’enquête Mercer comprend par ailleurs un classement des infrastructures prenant en compte, dans chaque ville, l’approvisionnement en électricité et en eau potable, les services de téléphonie et Internet, les transports en commun, la fluidité du trafic et l’offre de vols internationaux des aéroports locaux. Sur ce terrain, Singapour se hisse au tout premier rang mondial, suivie de Francfort et Munich, 2e ex aequo. Bagdad (230e) et Port-au-Prince (231e) occupent quant à elles les deux dernières places de ce classement spécifique.
« La réussite d’une mission à l’étranger est influencée par divers facteurs, comme la facilité de déplacement et de communication, les normes sanitaires, la sécurité personnelle et l’accès aux services publics », indique Slagin Parakatil, Analyste senior chez Mercer et responsable de la recherche sur la qualité de vie. « Les multinationales ont besoin d’informations précises en temps utile pour pouvoir calculer la rémunération juste et cohérente à verser à leurs expatriés, ce qui représente un défi de taille là où la qualité de vie est compromise ».
- Top 10 des villes les mieux classées en termes de qualité de la vie
- Top 10 des villes les moins bien classées en termes de qualité de la vie
- Top 10 des villes les mieux classées en termes d’infrastructures urbaines
- Top 10 des villes les moins bien classées en termes d’infrastructures urbaines
« Les villes qui sont bien classées dans la liste des infrastructures urbaines combinent d’excellentes installations aéroportuaires locales et internationales, des réseaux de transport locaux assurant une couverture variée et étendue, et des solutions innovantes telles les technologies intelligentes et les énergies alternatives », souligne M. Parakatil. « Dans leur grande majorité, les villes allient variété, fiabilité, technologies et viabilité au moment de concevoir leurs infrastructures du futur ».
Et M. Parakatil d’ajouter : « Les infrastructures d’une ville, ou plutôt leurs carences, affectent parfois considérablement la qualité du vécu quotidien des expatriés et de leur famille. L’accès à plusieurs modes de transport, la connectivité locale et internationale, ou encore l’accès à l’électricité et à l’eau potable font partie des besoins essentiels des expatriés arrivant en mission dans un nouveau lieu. Lorsqu’elles sont bien développées, les infrastructures constituent un avantage concurrentiel de poids pour les villes et les mairies cherchant à attirer les multinationales, les talents et les investisseurs étrangers ».
Europe : une majorité de villes occidentales en haut du classement malgré la chute de Bruxelles et Paris
Au-delà des turbulences politiques et économiques, les villes d’Europe occidentale continuent à procurer l’un des meilleurs niveaux de qualité de vie à l’échelle mondiale.
Toujours au premier rang, Vienne est ainsi suivie de Zurich (2e), Munich (4e), Düsseldorf (6e), Francfort (7e), Genève (8e), Copenhague (9e) et Bâle (10e), intégrée pour la première fois à la liste.
En 69e position, Prague est la mieux classée des villes d’Europe centrale et orientale, devant Ljubljana (76e) et Budapest (78e). Dans l’ensemble, les villes européennes conservent leur place au classement, à l’exception de Bruxelles (27e), qui chute de six places pour cause d’insécurité liée au terrorisme, et Rome (57e), qui perd quatre places en raison des problèmes rencontrés dans l’élimination des déchets. On note également le recul simultané d’Istanbul, passée de la 122e à la 133e place suite aux graves événements politiques survenus en Turquie l’an passé. Tout en bas du classement européen, on trouve Saint- Pétersbourg et Tirana (176e), ainsi que Minsk (189e).
Les villes d’Europe occidentale s’adjugent également les premières places du classement des infrastructures urbaines, puisque Francfort et Munich terminent 2e ex aequo au niveau mondial, devant Copenhague (4) et Düsseldorf (5). Londres finit pour sa part 6e, Hambourg et Zurich, 9e ex aequo. En Europe, Sarajevo (171e) et Tirana (188e) ferment la marche.
Paris est classé à la 38ème place dans le rapport global, juste derrière Brisbane (37ème) et juste devant Lyon (39ème) et Londres (40ème). Paris a perdu une place par rapport à l’an dernier dû à l’intégration d’une nouvelle ville dans le classement. Concernant le classement des infrastructures urbaines, Paris est classé 13ème, juste derrière Yokohama (12ème) et devant Atlanta et Montréal (ex aequo à la 14ème place).
Amérique : Los Angeles et Chicago perdent des points tandis que les villes canadiennes caracolent en haut du classement
En Amérique du Nord, les premières positions du classement sont occupées par les villes canadiennes.Vancouver (5e) conserve son rang de ville la mieux classée de la région en termes de qualité de vie. Toronto et Ottawa viennent derrière, respectivement aux 16e et 18e places, tandis que San Francisco (29e) termine au premier rang des villes américaines, devant Boston (35e), Honolulu (36e), New York (44e) et Seattle (45e). Le taux élevé de criminalité enregistré à Los Angeles (58e) et Chicago (47e) a respectivement coûté neuf et quatre places à ces deux villes.
Monterrey (110e) arrive pour sa part en tête des villes du Mexique, devant la capitale nationale, Mexico, qui pointe à la 128e position. En Amérique du Sud, Montevideo (79e) se hisse à la première place pour la qualité de vie, devant Buenos Aires (93e) et Santiago (95e). La Paz (157) et Caracas (189) sont les villes les plus mal classées de la région.
S’agissant des infrastructures urbaines, Vancouver (à la 9e place) se classe là encore au premier rang en Amérique du Nord. Elle est suivie d’Atlanta et de Montréal, qui se trouvent toutes deux à la 14e place. Dans l’ensemble, les infrastructures des villes du Canada et des États-Unis se distinguent par un bon niveau, notamment pour ce qui est de la connectivité des voies aéroportuaires et des lignes de bus, de la disponibilité en eau potable propre, et de la fiabilité des réseaux électriques.
L’engorgement de la circulation est en revanche une préoccupation de premier plan quelle que soit la métropole de la région. Tegucigalpa (208e) et Port-au-Prince (231e) obtiennent de leur côté les plus mauvaises notes dans le domaine des infrastructures urbaines en Amérique du Nord. Classée 84e, Santiago occupe la première place des villes sud-américaines en matière d’infrastructures urbaines, quand La Paz (168e) occupe la dernière.
Asie-Pacifique : Singapour et les villes japonaises tirent leur épingle du jeu
Singapour (25e) demeure la ville la mieux classée de la région Asie-Pacifique, caractérisée par de très fortes disparités de qualité de vie ; à l’autre bout du classement, se trouve la capitale du Tadjikistan, Douchanbé (215e) En Asie du Sud-Est, Kuala Lumpur (86e) vient après Singapour, mais devant Bangkok (131e), Manille (135e) et Jakarta (143e).
Cinq métropoles japonaises occupent les premières places du classement en Asie orientale : Tokyo (47e),Kobe (50e), Yokohama (51e), Osaka (60e) et Nagoya (63e). Parmi les autres métropoles notables, on peut citer Hong Kong (71e), Séoul (76e), Taipei (85e), Shanghai (102e) et Pékin (119e).
Les variations régionales sont tout aussi considérables dans le classement des infrastructures urbaines. Ainsi la ville la mieux classée, Singapour, occupe-t-elle la toute première place mondiale, quand Dhaka, 214e, côtoie les dernières places du classement.
La Nouvelle-Zélande et l’Australie conservent quant à elles une position appréciable en termes de qualité de vie : Auckland (3e), Sydney (10e), Wellington (15e) et Melbourne (16e) figurent en effet toujours dans les vingt premières places.
On notera cependant qu’en matière d’infrastructures, seule Sydney (8e) se hisse dans les dix premières places, alors que Perth (32e), Melbourne (34e) et Brisbane (37e) tiennent une place honorable en la matière en Océanie. Dans l’ensemble, les villes du continent offrent une qualité de vie flatteuse, même si certaines faiblesses, comme la connectivité aéroportuaire et l’encombrement de la circulation, expliquent un classement moins favorable en termes d’infrastructures urbaines.
Moyen-Orient et Afrique : Dubaï et Abu Dhabi restent en tête
De toute la région africaine et moyen-orientale, Dubaï (74e) demeure la mieux classée des villes et progresse même d’une place par rapport à l’an passé, tandis que juste derrière, Abu Dhabi (79e) gravit trois échelons. Sanaa (229e) au Yémen, Bangui (230e) en République centrafricaine, et Bagdad (231e) en Irak occupent de leur côté les trois derniers rangs pour la qualité de vie.
Dubaï se classe également au tout premier rang des infrastructures urbaines dans la région, à la 51e position. Seules cinq autres villes de la région figurent dans les 100 premières du globe dans ce domaine : Tel Aviv (56e), Abu Dhabi (67e), Port-Louis (94e), Mascate (97e), et la future ville hôte de la Coupe du monde FIFA 2022 au Qatar, Doha (96e). La plupart des métropoles des pays d’Afrique et du Moyen-Orient se retrouvent dans la moitié inférieure du classement établi dans le domaine des infrastructures, tout en bas duquel apparaissent Brazzaville (228e) en République du Congo, Sanaa (229e) et Bagdad (230e).
Mercer établit chaque année un classement mondial de la qualité de vie en réalisant son Enquête mondiale sur la qualité de vie. Un rapport spécifique est également rédigé pour chacune des villes étudiées. Le cabinet produit par ailleurs à la fois des indices comparatifs de la qualité de vie entre une ville de référence et une ville hôte, et des comparaisons entre plusieurs villes. Les renseignements voulus sont disponibles en se connectant à l’adresse www.mercer.com/qualityofliving.
Les données ont pour la plupart été analysées entre les mois de septembre et novembre 2016 et feront l’objet d’une mise à jour périodique permettant de prendre en compte les changements survenus dans l’intervalle. Plus précisément, les bilans seront révisés de manière à refléter les évolutions politiques, économiques et environnementales. La liste des classements est communiquée aux médias pour information seulement et ne doit pas être publiée dans son intégralité. Les dix premières et dix dernières villes de chaque liste peuvent être reportées dans un tableau.
Les informations et données obtenues par le biais des rapports consacrés à la qualité de vie ne sont données qu’à titre d’information et sont destinées à être utilisées par les organisations multinationales, les administrations publiques et les mairies. Elles ne sont pas destinées à servir de fondement à des investissements ou à des activités touristiques à l’étranger. En aucun cas, Mercer ne peut être tenu responsable des conséquences d’une décision ou d’une action prise en s’appuyant sur les résultats obtenus à partir des informations ou données contenues dans les rapports. Bien que les systèmes, les sources et les informations ayant servi à produire les rapports soient jugés fiables et précis, ils sont fournis « tels quels » ; par conséquent, Mercer décline toute responsabilité quant à la validité et/ou l’exactitude (ou un autre caractère) des ressources et des données utilisées dans la préparation des rapports. Mercer et ses affiliés ne formulent ni déclaration ni garantie pour ce qui concerne les rapports, et décline toutes garanties expresses, implicites et légales de quelque nature que ce soit, y compris les déclarations et les garanties implicites de qualité, d’exactitude, d’opportunité, d’exhaustivité, de valeur marchande et d’adéquation à un usage particulier.
Expatriés travaillant dans des lieux d’affectation difficiles : détermination d’indemnités et d’incitations adaptées
Les régimes de rémunération instaurés par les entreprises pour leurs expatriés doivent être définis de manière rationnelle, cohérente et systématique sur la base de données fiables. La mise en place de primes et la reconnaissance des efforts consentis par les employés et leur famille en acceptant une mission à l’international demeurent une pratique courante, notamment dans les localités difficiles.
Deux incitations sont tout particulièrement répandues :
la prime de qualité de vie compense la détérioration de la qualité de vie constatée entre la ville d’origine et la ville d’accueil ;
la prime de mobilité, elle, compense simplement le désagrément occasionné par le déracinement et l’obligation de devoir travailler dans un autre pays.
À la différence de l’indemnité de qualité de vie, qui est généralement fonction de la ville d’accueil, la prime de mobilité est le plus souvent indépendante de la ville d’accueil. Si certaines multinationales associent les deux primes, la plus grande majorité les verse néanmoins séparément.
Qualité de vie : définition d’un référentiel urbain
Mercer accompagne également les mairies en les aidant à agir sur les facteurs permettant d’en améliorer le classement en termes de qualité de vie. Dans un environnement mondialisé, les employeurs se trouvent confrontés à une pluralité de choix lorsqu’il s’agit d’affecter les employés mobiles ou de créer de nouvelles filiales. Or la qualité de vie offerte par une ville constitue une variable importante qu’il appartient aux employeurs d’examiner.
Les dirigeants des métropoles sont pour leur part nombreux à vouloir connaître les différents facteurs affectant la qualité de vie de leurs habitants et répondre aux problèmes pénalisant leur ville dans le classement global de la qualité de vie. C’est la raison pour laquelle Mercer conseille les mairies en appliquant une démarche holistique leur permettant de progresser vers l’excellence et d’attirer à la fois les multinationales et les talents mobiles sur l’ensemble de la planète à travers l’amélioration des composantes mesurées dans son Enquête sur la qualité de vie.
Dans le cadre de ses activités d’accompagnement de la Mobilité Internationale, Mercer promeut un outil online en partenariat avec RW3, « Cultural Training Passport », outil permettant à tous les employés mais aussi à leurs familles de suivre des formations en ligne complètes avec des informations culturelles et logistiques sur plus de 150 pays. Il existe également une application mobile de cet outil, « Cultural Training Passport On the Go » qui aide les employés mobiles et les voyageur d’affaires à optimiser leur expérience dans le pays visité.
Recommandations de Mercer applicables aux indemnités de qualité de vie
Mercer évalue les conditions de vie locales de plus de 450 villes du globe. Les conditions de vie sont analysées en passant en revue 39 facteurs, eux-mêmes regroupés en 10 catégories :
Environnement sociopolitique (stabilité politique, criminalité, respect de la loi, etc.).
Environnement économique (contrôle des changes, services bancaires).
Environnement socioculturel (accessibilité et censure des médias, restrictions aux libertés individuelles).
Situation médicale et sanitaire (fournitures et services médicaux, maladies infectieuses, gestion des déchets et des eaux usées, pollution atmosphérique, etc.).
Établissements d’enseignement et éducation (niveaux et disponibilité d’établissements internationaux).
Services publics et transports (électricité, eau, transports en commun, engorgement du trafic, etc.).
Divertissements (restaurants, théâtres, cinémas, sports et loisirs, etc.).
Biens de consommation (disponibilité des aliments, articles de consommation quotidienne, automobiles, etc.).
Logement (locations, appareils ménagers, mobilier, services d’entretien).
Environnement naturel (climat, historique des catastrophes naturelles).
Les notes attribuées à chaque facteur, pondérées d’un coefficient reflétant leur importance pour les expatriés, permettent des comparaisons objectives d’une ville à l’autre. L’indice de qualité de vie résultant compare les écarts relatifs constatés lors de l’évaluation parallèle de deux villes. Pour faciliter l’utilisation de l’indice, Mercer a constitué une grille permettant à l’utilisateur d’associer à l’indice calculé le montant recommandé pour la prime de qualité de vie, déterminé par application d’un pourcentage à l’indice.