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La pratique des entretiens professionnels, rendus obligatoires par la loi de mars 2014, parait modeste. Ils sont plus répandus dans les grandes entreprises, outillées sur le plan RH, où ils prennent souvent la suite d'entretiens annuels existants avant la réforme. Ils servent de cadre à l'expression des souhaits des salariés en matière de formation et de carrière en interne mais ne semblent pas favoriser les parcours professionnels à l'extérieur de l'entreprise.

 

 

 

 

 

Les entretiens professionnels visent à favoriser le dialogue dans l'entreprise autour des perspectives d'évolution professionnelle du salarié et des objectifs de formation. Avec le conseil en évolution professionnelle (CEP), ou le compte personnel de formation (CPF), ils font partie d'un ensemble de mesures destinées à accompagner les salariés dans la mise en œuvre d'un droit individuel à la formation, afin de sécuriser au mieux  les parcours professionnels.

 

Le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », en discussion au parlement, entend renforcer ces dispositions. A la veille du vote de la loi, le bilan de la mise en œuvre des entretiens professionnels introduits en 2014 est mitigé.

 

57 % des salariés ont bénéficié d'un entretien professionnel en 2015 ou 2016

Plus l'entreprise est grande, plus les entretiens sont répandus : les trois-quarts des salariés des entreprises de 250 salariés et plus déclarent avoir participé à un entretien. Dans les entreprises les plus outillées sur le plan RH, ou les plus formatrices, le nouveau dispositif prolonge souvent les entretiens annuels d'évaluation mis en place de longue date. Dans les petites entreprises, notamment celles de moins de 50 salariés, les entretiens professionnels sont encore minoritaires. Mais pour les salariés de ces entreprises, il s'agit alors plus souvent d'une première occasion d'aborder en entretien les questions de formation et de carrière professionnelle.

 

L'accès aux entretiens professionnels est inégal. Les cadres sont plus susceptibles d'en bénéficier que les ouvriers. De même, les salariés de 15 à 29 ans ont presque 2 fois plus de chances de participer à un entretien professionnel que ceux de plus de 50 ans.

 

Un outil en appui à la sécurisation des parcours ?

Plus d'un tiers des entretiens professionnels semblent déboucher sur une formation. Cependant, ils restent essentiellement un outil de management interne aux entreprises. En particulier, l'information sur le conseil en évolution professionnelle (CEP), qui peut constituer un appui pour les parcours professionnels hors de l'entreprise, reste peu diffusée dans ce cadre. La généralisation des entretiens professionnels et l'évolution de leur contenu pour en faire un réel outil au service des parcours dans et hors de l'entreprise demeurent encore un enjeu pour les années à venir.

 

Les résultats sont issus de la vague 2 du dispositif d'enquêtes sur les formations et les itinéraires des salariés (Defis), réalisé par le Céreq. Les salariés ont été interrogés en 2016 sur leurs parcours professionnels et les formations suivies.

 

Lire :

Les entretiens professionnels, un appui aux carrières internes ou à la sécurisation des parcours ?,  D. Guillemot et J.-C. Sigot, Céreq Bref n°364.

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