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Le dossier du numéro 138 de la revue en sciences sociales Formation Emploi, est consacré à la professionnalisation de l'enseignement supérieur et interroge son efficacité dans différents contextes, en France et à l'étranger. Derrière une apparente évidence, la professionnalisation recèle de multiples formes.

La professionnalisation recouvre plusieurs acceptions et réalités. Elle concerne les contenus des formations (création de diplômes, de filières professionnelles...), les parcours (dispositifs d'orientation, de préparation au projet professionnel...), les publics (étudiants et apprentis via les stages et les périodes en entreprise mais aussi enseignants). Les contributions du dossier interrogent diverses modalités de mise en œuvre de la professionnalisation pour mettre en exergue les effets les plus significatifs du rapprochement entre enseignement supérieur et monde du travail.

Les deux premiers articles proposent des analyses comparatives entre France et Italie, d'une part, et République tchèque, d'autre part. Ils illustrent comment les injonctions des institutions européennes en faveur de la professionnalisation sont traduites en fonction des logiques institutionnelles nationales et des pratiques du corps enseignant.

C. Beduwé et V. Mora examinent, pour leur part, l'élaboration de la professionnalité des étudiants. Selon ces auteures, elle se construit à partir d'une série d'épisodes, d'expériences (stages, diplômes en alternance, emplois occupés en cours d'études...) dont la combinaison, au-delà du cursus suivi, dessine progressivement différents profils de professionnalisation. Les conditions ultimes d'insertion apparaissent bien liées, toutes choses égales par ailleurs, à ces profils.

Deux articles relativisent les vertus, en matière d'insertion, de la professionnalisation des parcours par l'apprentissage. Une analyse comparée de l'insertion de jeunes passés ou non par cette voie pour obtenir un même diplôme tend à montrer que la plus-value brute de l'apprentissage à l'insertion s'avère davantage liée à la sélectivité des publics en amont. Par ailleurs, l'hétérogénéité des centres de formation d'apprentis (CFA) est également source d'inégalités.

Les adultes en formation continue constituent aussi un des publics concerné par la professionnalisation. En France, la frontière institutionnelle est forte entre formation initiale financée par dotation et formation pour adultes générant des ressources propres. Elle contribue à segmenter les publics et les modalités de formation continue. Au Québec, la situation est très différente. La professionnalisation de l'université y est qualifiée d'endogène par les auteurs d'un article de ce dossier, car la formation des adultes est partie intégrante de l'activité des universités depuis les années 1960.

Enfin, la professionnalisation concerne aussi les enseignants, censés la mettre en œuvre. L'article de S. Tralongo, consacré au tutorat dans les IUT, filière professionnalisée dès sa création, montre que l'acculturation à la professionnalisation ne va pas de soi.

Pour en savoir plus : Revue Formation Emploi n°138 -  Revue française en sciences sociales - avril-juin 2017 - Service de presse sur simple demande. PDF en fichier attaché. Abonnement à la Documentation française - Les trois dernières années de la revue, consultables sur Cairn.

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