Les technologies numériques et les usages qui leur sont liés ont entièrement intégré non seulement nos habitudes de vie, nos coutumes sociales et nos pratiques professionnelles, mais aussi nos modes éducatifs. Il n'est pas aujourd'hui un domaine lié à l'éducation qui ne soit envisagé en dehors des solutions numériques possibles, qu'il s'agisse de la communication des informations et des savoirs ou encore des modes de relations entre l'enseignant et son élève. Il existe pourtant une modalité éducative particulière dont le succès et l'opérationnalité sont largement dus à l'accompagnement en présentiel et aux échanges direct, IRL*, entre celui qui délivre le savoir et celui qui le reçoit : l'apprentissage.
Omniprésent dans les discours politiques visant à défendre un rapprochement plus significatif et plus efficace entre la formation et l'emploi, l'apprentissage est, lui aussi, sujet aux transformations incontournables induites par la révolution numérique. Mais comment cette modalité peut-elle concilier ce double impératif du présentiel et du virtuel ? Et quels avantages pourrait-elle en tirer pour parvenir à encore plus d'efficacité ?
À l'occasion de la journée Le renouveau de l'alternance dans l'espace numérique, organisée le 2 décembre au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), deux tables rondes et deux ateliers tenteront de répondre à ces questions, en établissant d'une part une définition claire et exhaustive des champs concernés par l'apprentissage, pour ensuite évaluer les impacts, enjeux et atouts du numérique dans cette modalité de formation particulière.
Animé par des représentants du Cnam, des universités Paris-Dauphine, Lille 1 et Lille 3, et du Centre d'études et de recherches sur qualifications (Cereq), cette journée de réflexion s'appuiera largement sur les analyses et expériences menées dans d'autres pays. Ainsi, de nombreux intervenants issus d'université et instituts étrangers (Canada, Belgique, Suisse, Suède) participeront aux débats et ateliers.